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Les municipalités de Sainte-Foy-lès-Lyon : connaître le passé pour préparer l’avenir

Petit préambule du webmestre
Lors d’une réunion de l’association SainteFoyÀVENIR, Georges Chorein prit la parole en guise de conclusion de nos travaux pour nous tracer un bel historique des municipalités fidésiennes. C’est avec un grand plaisir que nous l’avons écouté, que nous avons aussi appris tout un tas d’anecdotes, mais aussi l’historique des campagnes municipales et sur la politique à Sainte-Foy-lès-Lyon. Nous avons bien sûr demandé à Georges de l’écrire pour que chacun puisse en profiter. Merci, Georges, pour ton travail que je vous invite à lire.

Les maires de Sainte-Foy-lès-Lyon d’avant la Seconde Guerre mondiale, 
Léon Michon du Marais (1886-1917),
François Millou (1917-1920),
Xavier Ricard (1920-1938)
vint Henri Giraud élu en 1938.

1940
Les autorités de Vichy remplacèrent ce dernier par Laurent Paul.

1944
À la libération, par arrêté préfectoral du 12 septembre cette municipalité fut dissoute et un arrêté préfectoral du 5 octobre 1944 nomma, en remplacement, municipalités un groupe de 20 personnes (sous l’égide de Louis Juhel, administrateur provisoire).
Celles-ci réunies en Conseil le 12 octobre élurent au poste de Maire Adrien Replumaz, ingénieur résistant communiste (19 voix contre une à Juhel).
Adrien Replumaz fut confirmé dans son poste dans une élection générale en 1945.

1947
Maurice Jarrosson (sans étiquette) fut élu contre la liste Juhel où figurait Adrien Replumaz. Il prit place dans la petite Mairie de la place François Millou.

1953
Maurice Jarrosson fut réélu.

1959
Maurice Jarrosson fut réélu.
En juillet 1960, j’installai ma très nombreuse famille dans la maison que j’avais construite chemin chantegrillet.

1965
Raymond Barlet (sans Étiquette) lui succéda.
C’est sous son mandat que furent construits les quartiers des Provinces et de la Gravière, ce qui fit doubler la population de Sainte-Foy.
Au cours de ces années, les organisations politiques commençaient à s’intéresser au pouvoir municipal tenu jusqu’alors majoritairement par des personnages élus au titre d’« Intérêt local, sans étiquette ». Le Parti communiste était le seul structuré localement dans la cellule G. Levy.

1971
Raymond Barlet fut réélu.
En vue des élections de 1971, le PCF avait invité à une réunion, le 12 février, au Café du Commerce, toutes les personnes réputées de Gauche, aux fins de créer une liste d’« Union de la Gauche ». Se retrouvèrent là 30 personnes fidésiennes dont certaines peuvent vous être connues : Raymond Forel, Léon Penin, Jean Aubertin, Gérard Collomb, Roland Bernard, Jean Bonnard, Regis Gallay, Jean-Paul Gauthier, Georges Chorein…
Notre « Liste d’Union de la Gauche » (Raymond Forel – PCF, Jean Aubertin – SE, Roland Bernard – PS…) se présenta aux suffrages et obtint 1150 voix et aucun siège. En effet, à cette époque, la liste gagnante occupait tous les sièges.
Raymond Barlet, réélu, installa comme adjointe aux affaires sociales une certaine Bernadette Jayet ; celle-ci eut, en 1973, la lumineuse idée de fédérer tous les clubs dans un organisme unique indépendant : OFTA (Office Fidésien du Troisième Âge) et d’en amplifier avec succès les activités.
Par contre, il installa comme adjoint à l’urbanisme Jacques Barbier. Celui-ci se révéla « bétonneur » forcené : il décida d’accorder un Permis de construire de 750 logements, à un promoteur, en détruisant le parc du Brulet ; de plus, il conçut un projet pharaonique de cité administrative et commerciale détruisant le parc du Mont Riant.
Un énorme vent de contestation se leva et entraina, en 1976, la démission de cinq conseillers (Bernadette jayet, Marthe Contreau, Jo Quinet, Toinon Lecomte et Yves Jambon) et la création de l’association AGUPE (Association Générale d’Urbanisme et de Protection de l’Environnement).
En 1972, j’avais adhéré à la Section fidésienne du Parti Socialiste, créée par Gérard Collomb et Roland Bernard. Rapidement, tous deux constatèrent (à juste titre) que leur avenir politique ne pouvait pas se trouver à Sainte-Foy. L’un partit à Lyon 9e, l’autre à Oullins.
Chacun y réussit la carrière qu’il souhaitait !
Au long des années 1970, 80 et 90, la section du Parti Socialiste prospéra et la cellule Communiste s’amenuisa.

1977
Maurice Moulin (UDF) (qui vota Mitterrand en 1981 et le fit savoir !).
Fut élu à la tête d’une liste teintée d’écologie en promettant de balayer les infernaux projets.
Notre « Liste d’Union de la gauche » (Francois Besson – PS, Pierre Bove – PCF avait obtenu 2484 – 3228 voix… et, évidemment aucun siège.
Ce Maire s’attela victorieusement à la tâche : il enterra le projet du Mont Riant.
Après une procédure longue [et onéreuse] il obtint la création de la ZAC du Brulet partagée en six parts entre la commune de Sainte-Foy, le département du Rhône, la COURLY, la SLC [immeubles de bureaux], la fondation Mazenod [Franco-canadiens], et réduisant la part du promoteur à 250 logements dans la partie sud [la Calmeraie].
Dès le 28 juin 1977, il acquit la propriété Charbin-Brossette [19 168 m2 pour 2 270 000 Fr] pour y installer en 1980 la mairie actuelle dans le « Château ».
Il obtint l’annulation des projets de bretelles d’autoroute dans le Grand Vallon.
Je regrette que, malgré tout cela, son nom ait été effacé des mémoires, après que sa municipalité totalement disparate se soit effondrée dans un total chaos.

1983
Jean Salles [UDF] fut élu.
À l’occasion des élections de 1983, une nouvelle loi permit d’introduire une représentation de l’opposition dans le Conseil Municipal : à la liste victorieuse sont attribués 50 % des sièges ; les 50 % restants sont partagés entre les listes au prorata des scores obtenus lors du scrutin, y compris la liste victorieuse.
Pour la petite histoire, une liste de droite [éliminée au premier tour] menée par Paul Delattre était intitulée « Sainte-Foy Avenir » !
Notre liste « Sainte-Foy majorité » obtint six sièges avec 2297 – 3060 voix (Francois besson (PS), Jean Bonnard (SE), J.-L. Lhéry (PRG), Georges Chorein (PS), René Buatois (PS) et Bernard Husson (PS).
Le FN obtint deux sièges.

1989
Jean Salles fut réélu.
En vue de cette élection, nous avons tenté une formule un peu moins politisée en plaçant à notre tête une éminente personnalité, en la personne de Maître Jean Bonnard, bâtonnier de l’ordre des avocats lyonnais et spécialisé dans la défense des collectivités locales.
Nous ne pûmes pas nous entendre avec le PCF qui résolut de présenter une liste séparée « Rassemblement des forces de Gauche et de progrès ». Cette liste fut éliminée au premier tour avec 403 voix.
Notre liste « Sainte-Foy 2001 » obtint 5 sièges avec 2023 – 2353 voix. (Jean Bonnard (SE), Francois Besson (PS), Nicole Lacroix (PS), J.-P Demaugé-Bost (PS), Olivier Baud (PS) et Georges Chorein (PS).
Le FN obtint un siège.

1995
Michel Chapas (UDF) fut élu.
À la suite de la précédente élection, nous avions créé une Association « Sainte-Foy 2001 » destinée à fédérer les nombreux sympathisants de gauche ne souhaitant pas adhérer à un Parti constitué.
Notre liste « Sainte-Foy 2001, Rassemblement de Gauche » obtint quatre sièges avec 1722 – 1833 voix (Georges Chorein (PS), Olivier Baud (PS), J.Pierre Radix (SE), Nicole Lacroix (PS), Louis Boissy (PS).
Le FN ne présenta pas de liste.

2001
Michel Chapas (UDF) fut réélu
En 2001, au cours de l’élaboration de la liste de gauche au sein de l’Association « Sainte-Foy 2001 », un consensus s’établit facilement sur le choix de la tête de liste Stéphane Girard (PS), le plus jeune candidat du Rhône (31 ans) ; par contre il s’avéra que les personnes de la société civile ne manifestaient pas un grand enthousiasme pour se présenter. Nous fûmes contraints d’attribuer les premières places aux politiques : PS, PRG, PCF. Nous cherchâmes un « Vert »… en vain ; il n’y en avait pas.
Pour la société civile, c’est à grand-peine que nous réussîmes à convaincre une certaine Monique Cosson à occuper la sixième place… en supposant qu’elle ne serait pas élue.
Notre liste « Ensemble, imaginons Sainte-Foy » obtint 4 sièges avec 1960 – 2416 voix (Stéphane Girard (PS), Huguette Salles (PS), Marie-Hélène Castrignano (PS), Eric Pommet (PRG), Roger Couston (PCF) et Monique Cosson.
En effet, dès la première année, pour différents motifs personnels les deux premiers élus avaient donné leur démission ; ceci conduisit M.-H. Castrignano à être tête du groupe, Roger Couston (PCF) et Monique Cosson (SE) à y siéger !

2008
Michel Chapas (devenu UMP) fut à nouveau réélu.
Pour préparer l’élection de 2007 (repoussée en 2008), l’association « Sainte-Foy 2001 » avait pris, en 2002, le nom d’« Agir à Gauche », sous la présidence d’Alain Huc.
Au Printemps 2005, Monique Cosson et deux autres adhérents avaient rejoint Les Verts.
Au CA d’Agir à Gauche du 29 mai 2007, le Parti Socialiste proposa de rechercher un très libre consensus sur la position de chacun dans la liste à constituer, à l’exception de la tête de liste qu’il revendiquait en raison de sa position objectivement majoritaire (celle-ci devant être désignée à l’automne par un vote interne de la section fidésienne du PS).
L’assemblée, hésitante, « demanda à voir » !
Au CA d’Agir à Gauche du 23 octobre 2007, la personnalité de la tête de liste désignée par le PS eut l’agrément du PRG, mais pas des Verts, ce qui entraina ceux-ci à constituer leur propre liste… et « Agir à Gauche » à se mettre en sommeil.
Au scrutin du 19 mars 2008
Notre liste « Avec vous, un nouveau souffle pour Sainte-Foy » obtint trois sièges avec 1694-1523 voix (Marie-Hélène Castrignano – PS), Eric Pommet – PRG, Monique Durvin – PS, André Valentino – PS) 
La liste « Sainte-Foy écologique citoyenne et solidaire » obtint 1 siège avec 1041/916 voix (Monique Cosson – Les Verts).

2014
Véronique Sarselli (UMP) est élue.
À la veille de cette échéance, le PS fidésien, à l’initiative de sa responsable Isabelle Piot et avec l’assentiment de l’écrasante majorité de la section PS, décida de ne pas réitérer son exigence précédente et de proposer le regroupement de tous les acteurs politiques (PS, EELV, PRG, FG, société civile) dans une Association unique et de désigner sa tête de liste par un vote primaire interne.

EELV et le FG se rallièrent à cette option.

Le PRG, représenté par Éric Pommet, décide unilatéralement, dès février 2013, que la tête de liste lui appartenait et repousse tout autre choix.

En septembre 2013, afin de concrétiser et cerner ce rassemblement, une association SainteFoyÀVENIR, remplaçant « Agir à Gauche » devenu obsolète, est créée avec la participation du PS, EELV, le FG et de nombreux représentants de la Société civile ; le PRG s’en exclut.

Le 18 novembre 2013, avec la participation et le vote de 137 adhérents, Monique Cosson est élue à la tête de la liste.

Lors de cette élection municipale 2014, notre liste SainteFoyÀVENIR obtient trois sièges avec 1207-1668 voix (Monique Cosson (écologiste), André Valentino (socialiste), Isabelle Piot (socialiste).

La liste Rassemblement citoyen menée par Éric Pommet pour le PRG avec 788 voix fut éliminée dès le premier tour.
La liste FN obtint un siège avec 1172-994 voix

Georges Chorein
Parti Socialiste
Avril 2014