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Coronavirus : les masques de protection en question

En feuilletant la presse, les informations ne manquent pas, mais depuis les différentes catégories de masques, à la diversité des solutions adoptées par les collectivités… Comment se retrouver dans cette masse d’informations parfois contradictoires ou partielles ? Quand, comment et par qui les citoyen.ne.s pourront-ils être équipé ?

Que disent et font nos collectivités territoriales ?

La Région prévoit neuf millions de masques réutilisables livrables à partir du 4 mai prochain, fabriqués en région (Porcher industries, Chamatex, Ouvry). Distribués via les mairies, aux habitants, non déjà servis localement (Valence, le Puy, Bourg-en-Bresse…). Pas de priorité des villes sur les campagnes.

La Métropole de Lyon prévoit deux millions de masques de même type que ceux de la Région, produits localement par des industriels régionaux de la filière textile – soie – mode. Destinés aux habitants, aux associations, aux indépendants, commerçants, artisans et TPE. Livrés en kit auprès des collectivités locales chargées de faire appel à des couturières solidaires (La Mulatière par exemple a reçu beaucoup d’appels sans faire beaucoup d’info).

Les Villes qui pour certaines ont fait le choix de se procurer des masques de diverses manières

• Les financer et les faire fabriquer par des entreprises locales

Saint-Genis-Laval prévoit d’équiper tous les habitants. Coût pour la Ville : 2,10 € la pièce.

– Givors, en complément de l’achat groupé avec La Métropole, a créé une plateforme locale de production artisanale.

– Caluire fournira un masque par personne dès le 30 avril, avec un envoi par voie postale.

– Tarare prévoit une distribution en porte à porte assurée par des agents de la ville, des élus et quelques bénévoles.

• Faire appel à du bénévolat en fournissant les matières premières nécessaires

– Oullins destine ces masques aux personnes les plus fragiles et à tous ceux qui n’auraient pu s’en procurer.

– Mions a créé une chaîne de montage avec rotation d’agents municipaux, couturières bénévoles, sapeurs-pompiers, secouristes.

Les associations

• À Charbonnières par le biais des AVF*.

• À Saint-Pierre de Chandieu (union de quatre associations, du comité des fêtes et avec le soutien du maire).

D’une organisation générale à la débrouille individuelle

Multiplicité des initiatives, affluence des commandes, incertitudes des livraisons et dédale de solutions proposées (annoncées) ont de quoi laisser perplexe !

Face au nombre croissant de confections maison, l’Afnor** informe, conseille et propose un tutoriel à télécharger pour la fabrication d’un nouveau modèle, dit Masque barrière répondant à des critères validés par 150 experts.

www​.afnor​.org

Qu’en est-il aujourd’hui sur notre commune ?

Le port du masque est déjà vivement conseillé et deviendra obligatoire dès le début du déconfinement.

Il y a lieu de s’étonner, qu’à ce jour, la mairie n’ait rien communiqué à ce sujet. 

Des habitants n’ont pas attendu. Des initiatives individuelles ou collectives (par connaissances ou de quartier ont été prises).

La municipalité devrait, à minima, les faire connaitre, les fédérer, les mettre en lien avec les Fidésien.ne.s en attente de masques.

Cela renforcerait la dynamique bénévole efficace et spontanée qui existe sur la ville.

* AVF : Association des villes de France.

** Afnor : Association française de normalisation.

Témoignages de producteurs

Nous projetions d’interviewer quelques producteurs habituellement présents sur les marchés fidésiens, à la suite de leurs fermetures. Nous sommes curieux, dans le bon sens du terme, de savoir comment ça se passe pour eux et nous leur avons posé les questions suivantes.

— S’ils avaient été sollicités pour la vente en drive organisée par la mairie ? 
 — Comment se sont-ils fait connaître pour livrer sur commande ?
 — Comment se déroulent les livraisons ? 
 — Quelles sont les répercussions en termes de surcroît de travail ? 
 — Font-ils appel à des aides extérieures ? 
 — Parviennent-ils à écouler leur production ? 
 — Subissent-ils des pertes ?

Mais nous nous sommes heurtés au fait que les producteurs ne sont pour ainsi dire pas joignables. Ils sont débordés, ce qui ne signifie pas nécessairement qu’ils parviennent à écouler leur production. Deux de leurs clients, ont brièvement échangé avec eux en récupérant leurs paniers sur le parking de la salle des fêtes des Garennes (Lyon 5e) et dans l’enceinte de la copropriété d’Horizon Nord. 

Ces quelques retours, bien que limités, ont leur importance. Ils rendent compte de la dispersion de nos producteurs et des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Continuer la lecture de Témoignages de producteurs

Les Coursiers solidaires font vos courses de première nécessité

Nous vous invitons à partager l’information de l’association « la ville à vélo qui vient de lancer « Les Coursiers Solidaires » pour venir en aide à toutes personnes vulnérables en situation d’isolement social.

Message de l’association La Ville à vélo : 

Nous vous aidons pour faire vos courses

Chère voisine, cher voisin, Peut-être que vous êtes fragilisé.e, que vous êtes trop âgé.e, ou que vous n’êtes pas en mesure de vous déplacer pour aller faire vos courses ou aller chercher des médicaments.

Nous sommes un groupe de plusieurs dizaines de bénévoles COURSIERS SOLIDAIRES sur la métropole de Lyon et nous voulons vous aider.

Contactez-nous via notre standard disponible du lundi au samedi de 9h à 18h pendant toute la durée du confinement : 04 78 77 52 12

Ce service est proposé bénévolement pendant toute la durée du confinement, et uniquement pour les achats de première nécessité.

Retrouvez toutes les informations, la carte des coursier.e.s solidaires de Lyon et suivez la progression de l’initiative sur la page Facebook : Les Coursiers Solidaires Lyon.

Association La Ville à Vélo 
244 Rue Garibaldi, 69003 Lyon 
support@lavilleavelo.freshdesk.com

Prendre connaissance du communiqué de presse original (PDF).

Comment vit-on cette période de confinement ?

Témoignage d'une habitante d'Horizon Nord 

Nous habitons l’immeuble depuis 2011 mais bien avant notre arrivée, il y a toujours eu une certaine convivialité entre occupants.

Par exemple, tous les ans, nous faisons un sapin de Noël dans le hall avec un goûter, puis nous tirons les rois.

Au-delà de notre immeuble, les familles de la résidence sont en lien, notamment grâce au parc avec ses bancs et ses jeux pour enfants.

Nous avons aussi la chance d’avoir le marché à deux pas.

Dès le début du confinement, nous avons créé un groupe WhatsApp d’entraide entre voisins. Continuer la lecture de Comment vit-on cette période de confinement ?

Infos sur les marchés de la Circonscription de l’Ouest Lyonnais

Exemples de maintien ou réouverture de marchés, de livraisons à domicile, de drive…

Francheville 

Les marchés du Bourg et de la Place de l’Europe sont maintenus avec consignes de sécurité, après une demande de dérogation acceptée par la préfecture.

La municipalité a organisé(e) une livraison à domicile avec les producteurs alimentaires des marchés et les associations de commerçants (Franch’com). Livraison avec des consignes strictes de sécurité sanitaire. On trouve sur le site de la Mairie l’ensemble des noms, numéros de tel et adresses mail de chacun des producteurs et commerçants qui participent.

Tassin

Le marché à l’Etoile d’Alaï, le mardi à partir de 15h, est maintenu (petit marché avec possibilité d’éloignement des bancs). Pour le grand marché du vendredi, les commandes de paniers sont faites en amont (liste des producteurs avec coordonnées sur le site de la Mairie) et la récupération est regroupée en un seul lieu avec des horaires convenus avec les clients (lien sur le site mairie).

Craponne :

Le marché du samedi 21/3 s’est tenu en étant bien sécurisé avec gendarmerie et police municipale et des élus de la majorité et de l’opposition qui ont participé à cette organisation. Ensuite le Maire a souhaité supprimer la tenue du marché. Le groupe d’opposition a écrit à la Métropole avec une copie au Maire. La Métropole a travaillé en lien avec le Maire et le groupe qui l’avait interpellée. Le Maire est revenu sur son refus. Il a été mis en place un Drive 3 fois par semaine (mercredi, vendredi, samedi de 8h à 12h). Les commandes doivent être passées en amont, grâce à un lien sur le site de la Mairie qui donne le planning de présence des producteurs et leurs coordonnées.

Saint-Genis-les-Ollières :

Les 2 marchés hebdomadaires sont maintenus après dérogation de la préfecture. Ce sont deux petits marchés sur une place où il y a de l’espace pour la mise à distance.

Marcy l’Etoile :

Marchés mercredi et dimanche maintenus, faciles à sécuriser.

Éteindre l’éclairage public pendant la période de confinement

C’est la décision que plusieurs maires en France ont prise ces derniers jours.

Dans la magnifique ville de Collioure (66-Pyrénées Orientales), le maire a décidé une extinction partielle de l’éclairage de nuit, dans des rues qui n’ont pas besoin d’éclairage la nuit en période de confinement où certaines zones sont interdites aux promeneurs. C’est également le cas dans la belle ville d’Orsay (Essonne), à Argelès-sur-mer (66-Pyrénées Orientales), mais aussi à Veauche (Loire) ainsi que dans de nombreuses communes de Bretagne.

L’extinction a lieu en général entre 23 h et 5 h du matin. Dans certaines communes, elle commence même à 21 h.

Cette mesure poursuit plusieurs objectifs : limiter le gaspillage d’électricité et donc réaliser quelques économies, éviter la pollution lumineuse particulièrement nocive Continuer la lecture de Éteindre l’éclairage public pendant la période de confinement

Rouvrons nos marchés de proximité

Depuis le début de ce confinement sanitaire, le besoin d’approvisionnement en denrées alimentaires est apparu prioritaire.
Les marchés ont été suspendus par Mme le Maire, en accord avec la Préfecture, et dès le 24 mars et il a fallu s’organiser. Des fidésien.ne.s, dans différents quartiers, se sont regroupés pour commander en direct auprès des producteurs, ou revendeurs, qu’ils connaissent. Les autres peuvent recourir aux commerces de proximité, dont les supermarchés, présents sur la commune. Mais les “petits producteurs locaux”, maraîchers et fromagers, ont plus de difficultés à écouler les fruits de leur travail. Les “Drives” (accessibles en voiture), en différents lieux, ne sont pas adaptés pour eux. Ils ne disposent pas des outils logistiques (enregistrement et préparation des commandes…) et de la disponibilité nécessaire.

Il serait souhaitable de leur permettre de continuer à vendre en direct, comme ils savent le faire, entenant leur étal sur un petit marché circonscrit, dans le respect des règles de sécurité sanitaire prescrites aujourd’hui, sur les places Soubeyrat (mardi et samedi) Millou (mercredi) et sur l’esplanade de Limburg (vendredi). La police municipale et les bénévoles volontaires pourraient aider à encadrer le bon déroulement de ces marchés, pendant deux heures.

Oui, le maintien de ces petits marchés de producteurs (non revendeurs) est possible à Sainte Foy-lès-Lyon et la demande spécifique de dérogation doit être faite auprès de la Préfecture, malgré la présence de commerces alimentaires de substitution installés sur le territoire. Aussi pour deux autres raisons majeures : 
• Afin de ne pas laisser la grande distribution (Carrefour, Casino, Auchan, Aldi, Leader Price, Grand frais…) récupérer leurs clients. 
• Pour protéger ces mêmes clients, des conditions insuffisantes de protection sanitaire dans les supermarchés.

Préserver les petits producteurs locaux, c’est leur assurer une pérennité au-delà de la crise et nous prémunir en cas de nouvelle crise. Venir faire son marché à proximité de chez soi, à pied, à vélo, en moins d’une heure, c’est maintenir un lieu, un temps pour les liens sociaux de quartier qui adoucirait le nécessaire confinement.

Nous le voyons bien : sachons prendre soin de nous, de nos proches et de tous ceux dont nous redécouvrons le rôle déterminant pour notre qualité de vie. Les producteurs locaux en font partie, comme ils sont essentiels à la vie de nos quartiers.

Encore et toujours : « Prendre soin »

Ce leitmotiv de notre campagne électorale ne nous quitte pas et nous nous réjouissons du potentiel vital qu’il porte en ces jours difficiles de confinement sanitaire obligatoire pour nous protéger, et protéger les autres. Nous n’avions pas prévu , malgré les nouvelles qui nous venaient de Chine, de Corée du sud et d’ailleurs, de devoir nous arrêter si brutalement et d’avoir, au plus vite, grâce aux outils numériques notamment, à recréer des liens avec nos proches, nos voisins, nos collègues ou nos élèves.

Ce virus, fortement pathogène pour les humains, vient questionner toute l’organisation socio-économique de nos sociétés. En premier lieu, bien sûr, puisqu’il porte gravement atteinte à la santé des plus faibles, il questionne nos choix en matière de politique de santé publique. Il nous oblige à reconsidérer « le prix » que Continuer la lecture de Encore et toujours : « Prendre soin »

Difficultés des producteurs suite à la fermeture des marchés

Dans un article du Progrès du 30 mars 2020, un maraîcher s’exprime sur la fermeture des marchés

Philippe Crozier et son fils Antoine, maraîchers en permaculture à Taluyers présents avec leurs produits sur le quai Saint-Antoine à Lyon, n’apprécient pas la décision d’Édouard Philippe de fermer les marchés. Ils le disent sans mâcher leurs mots.

L’annonce du gouvernement de fermer les marchés a déclenché la colère de Philippe Crozier et son fils Antoine, maraîchers en permaculture présents avec leurs produits sur le quai Saint-Antoine à Lyon. C’est peu dire qu’ils n’apprécient pas cette décision que le maraîcher commente sans mâcher ses mots. Continuer la lecture de Difficultés des producteurs suite à la fermeture des marchés