Archives de catégorie : Transport par câble – TpC

D’hier à aujourd’hui, une histoire du transport public – En écho à l’article de Mosaïque Mai/juin 2021

En raison de l’impossibilité d’accès au site de SainteFoyAVENIR, vous avez échappé à l’article qui rectifiait les erreurs relevées dans l’un des communiqués du dernier Mosaïque intitulé « Elections Régionales : Votez ! » … Erreurs susceptibles d’influencer le vote des électeurs !

A l’occasion de sa réouverture, nous vous proposons un article, en écho à celui du Mosaïque de mai/juin 2021, relatant 128 ans de transport public sur Sainte Foy-lès-Lyon. Il demeure quant à lui tout à fait d’actualité !


Rétrospective intéressante à plus d’un titre.

À la fin du XIXème siècle les projets se succèdent, du tramway à vapeur en 1886, qui ne verra pas le jour, après une enquête publique pour déterminer son tracé, jusqu’au tramway électrique qui est inauguré le 4 juin 1893, et mis en service le 14 juin. « L’euphorie est de mise, celle d’avoir un mode de transport public moderne, et la fierté d’être la première commune lyonnaise à s’en doter ». C’est « Mr Guinand propriétaire du château de Bramafan. Cet esprit curieux qui s’est intéressé aux travaux de Siemens en Allemagne et de Edison aux États-Unis », qui est à l’origine de la mise en place de ce tramway électrique. C’est grâce à « des fidésiens visionnaires et persévérants que cela a été possible ». Tous ces projets novateurs « se sont heurtés à la forte déclivité qui reste un obstacle majeur, pour trouver le moyen d’une liaison directe vers Lyon »

Ces éléments historiques amènent quelques réflexions pour aujourd’hui.

Comme en 1886, il faudra une enquête publique pour retenir le tracé du transport par câble. S’y ajoutera, en amont, la concertation publique prévue à l’automne 2021, où seront présentés le projet et toutes les études d’impacts, où tout sera mis sur la table et débattu.

On voit également que les temps ont changé. Actuellement la majorité communale est contre le projet de Transport par Câble, qui pourrait pourtant la rendre fière d’être la première commune lyonnaise à inaugurer ce transport innovant. Comme à la fin du XIXème siècle, un groupe de fidésiens, franchevillois et mulatins visionnaires et persévérants, comme Mr Guinand, ont travaillé dès 2012 sur un projet de transport par câble qui permettrait de se passer de la voiture, et de rejoindre facilement et rapidement Lyon, malgré le dénivelé.

La déclivité est toujours là. Le Transport par Câble est bien un transport adapté pour y répondre et pour faciliter le passage de deux vallées (Yzeron et Saône). En plus c’est un transport décarboné, connecté aux autres modes de transports (Tram-train, Metro, tram et réseau de bus). Dans le contexte nécessaire de baisse des émissions de gaz à effet de serre c’est une réponse pragmatique, moderne.

Renouons à Sainte-Foy-lès-Lyon avec l’inventivité, l’ouverture de nos ainés.

L’histoire continue avec la création d’une ligne 29 de tramway, remplacés « par le trolleybus en 1935, un autobus relié à une double caténaire pour son alimentation électrique. Après 42 ans de bons et loyaux services, le tramway électrique accomplit son dernier voyage. » L’article de Mosaïque précise « Cette fois encore, notre commune joue un rôle précurseur puisque la ligne de trolleybus est, avec celle de Francheville, la première de la région lyonnaise (et la 2ème de France après Clermont-Ferrand). Le trolleybus connait un succès rapide, en diminuant le temps de trajet qui passe de 30 minutes à 16 minutes, dans des conditions de confort inédites ».

Nous vous proposons simplement de changer le mot trolleybus par le mot transport par câble, et bien sûr de changer le nom des villes ! Ça fonctionne !

En 1967, les travaux du tunnel sous Fourvière démarrent et les automobiles se multiplient. La ville s’aménage en fonction de la voiture. À ce jour, Sainte-Foy reste une des communes où le taux de voitures est l’un de plus importants de la Métropole et s’y ajoute quotidiennement la migration matin et soir du trafic routier pour rejoindre Lyon, dans lequel les bus sont bloqués.

« A partir de 1979, les fidésiens peuvent se rendre jusqu’à la place Bellecour en bus, puis emprunter le métro ligne A ». La connexion entre les modes de transports, les temps de trajet sont deux questions centrales pour qu’aujourd’hui, au quotidien les fidésiens se déplacent en transports publics. Le transport par câble permettrait la connexion avec le Tram-train Brignais-St Paul, le métro D à Gerland, le Tram T10 en construction vers St Fons, Vénissieux.

La liberté de mobilité en transport public sur la Métropole est une perspective dans laquelle la commune devrait pouvoir s’inscrire, comme il y a 40 ans.

Monique COSSON, présidente de SainteFoyAVENIR

RÉACTION FACE AUX PARTISANS DU « NON AU TELEPHERIQUE »

Billet d’humeur

Les partisans du NON au « Téléphérique » se sentiraient-il investis de tous les droits ? En tout cas, ils s’en donnent à cœur joie !

Encouragés par la 1ère magistrate de notre ville, l’expression de leur opposition envahit tout l’espace public d’expression municipale. À croire que la pandémie favorise cette manifestation orchestrée car d’ordinaire, le service de communication doit répondre à l’évènementiel.

Et comme si cela ne suffisait pas, la Ville elle-même organise un jeu-concours en soutien à cette fronde. C’est ainsi que des banderoles fleurissent ici et là. On peut tout à la fois s’opposer, jouer et remporter un prix !!!

Curieuse manifestation tout de même !! Que signifie « jouer » autour dune question aussi importante que celle des transports en commun ? N’est-ce pas se jouer de leurs usagers ? 

Les auteurs de ce chahut médiatique laissent croire qu’il n’y aurait pas d’habitants favorables à ce projet ou – pire encore – que ceux-ci n’oseraient pas s’exprimer face à une telle opposition. On peut même relever une menace à peine voilée dans l’avis d’une habitante cité dans le Progrès du 22 mars : « S’il y a un Fidésien pour, il doit se sentir bien seul ! Je serais étonnée qu’il mette une pancarte sur son balcon, de peur de représailles ! ». AMBIANCE … un jeu où l’on ne s’amuse guère et qui conduit surtout à s’enfermer dans ses convictions.

À l’instar de ses détracteurs, Il ne suffit pas d’afficher une banderole en disant OUI, pour faire advenir un projet. Ses partisans auront à cœur de suivre pas à pas sa construction, son évolution, d’en prendre la mesure, de consulter, d‘informer, de débattre. Le NON est la position de blocage qui met fin à toute avancée de dialogue, de négociation, et qui laisse les habitants sans réponse à leurs questions de déplacement. N’est-ce pas « jeter le bébé avec l’eau du bain » ?

Car enfin, ce projet qui peut surprendre, est novateur. Face à cela, il semblerait que le mouvement d’opposition s’exprime volontairement de manière rétrograde en choisissant un vieux tracteur à la réforme, comme mascotte ! Pourquoi faudrait-il priver les habitants de le découvrir par une information adéquate afin de se faire une idée la plus précise de cette forme de transport, pièce indispensable dans le puzzle de l’intermodalité des TCL. À la place de cela, la Ville fait le choix de la désinformation sur ce projet, en redoublant d’ironie et persiste à l’appeler « téléphérique ». Et non, comme certains le disent, nous ne sommes pas à la montagne ! Ici il est question de Transport par câble urbain, avec un télécabine.

La Métropole met en œuvre un projet ambitieux de développement des transports en commun en doublant les investissements qui leur sont consacrés. Peut-on rêver de meilleure issue que de parvenir à la diminution du trafic automobile et de toutes les nuisances sanitaires qui lui sont liées ?

Face à ce jeu qui crée la polémique et fait obstacle à l’information et à la concertation, il nest que temps de siffler la fin de la partie et de prendre de la hauteur !

Un membre du CA de SainteFoyAVENIR

Transport par câble (TpC) en milieu urbain – 7

Episode 7

Rencontre du jeudi 18 mars 2021  avec Jean-Charles Kohlhaas (Vice-président à la Métropole et au Sytral) Hélène Dromain (Vice-présidente à la Métropole, circonscription Val d’Yzeron) 

L’association SainteFoyAVENIR a pris l’initiative de cet échange autour du Transport par câble (TpC). Des citoyen∙ne∙s engagé∙e∙s de Francheville et La Mulatière, ont également été invité∙e∙s à cette réunion en visio-conférence qui a réuni 45 personnes.

Voici le compte-rendu de cet échange qui a permis de répondre à un besoin d’informations, un besoin de parler des avantages et des réserves qui existent quant à ce projet.

Présentation de Jean-Charles Kohlhaas
  1. Historique, contexte :

Un projet de transport par câble qui reliait Francheville à la Confluence en passant par Sainte Foy et la Mulatière a été travaillé par un collectif d’élu∙e∙s, de citoyen∙ne∙s du secteur, en 2012. Il a abouti à un courrier des maires en 2013, confirmant leur accord après que le projet de TpC leur ait été présenté. Un second courrier, demandant une étude au Sytral, a été envoyé par 5 maires et deux sénateurs en décembre 2017. Une pré-étude a été réalisée par le Sytral en 2019.

Les listes « Francheville Respire », « SainteFoyAVENIR » et « La Mulatière Autrement » avaient intégré ce projet dans leur programme municipal. Il était également présent dans le programme métropolitain des écologistes.

Compte tenu de ce contexte la majorité métropolitaine a refait une pré-étude plus poussée en novembre 2020, et a tenu une réunion du Comité de Pilotage en décembre 20, avec les maires des communes concernées. L’ensemble des communes ont été d’accord pour la poursuite d’études plus fines afin de mesurer les impacts, les possibilités de tracés …etc. C’est la procédure habituelle : demande aux Maires, poursuite des études, concertation……

B. Calendrier :

Les études sont en cours. Quand elles seront terminées, elles seront rendues publiques. Les pré-études mises sur le site de la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon n’étaient pas destinées à être publiées, car elles n’allaient pas dans le détail des impacts.

La concertation publique à l’issue des études se déroulera à l’automne. Elle sera ouverte à toutes les possibilités : de l’abandon du projet à sa transformation, en passant par tous les compléments et avancées pour améliorer le projet de TpC.

Il y aura ensuite constitution du dossier réglementaire avec toutes les études d’impacts. L’enquête publique aura lieu avant la déclaration d’utilité publique. Autant d’échéances pour s’informer et faire évoluer le projet. 

C. Le transport par câble :

-Tout nouveau projet d’infrastructure est étudié par le Sytral en fonction du trafic potentiel mesuré par le modèle Modely. Il en va de même pour le transport par câble.Tout projet de transport collectif doit être évalué en lien avec son domaine de pertinence, de fréquentation/jour :

-Métro c’est entre 100 000 à 200 000 voyages/jour -Tram c’est entre 20 000 à 70 000 voyages /jour -Bus à Haut Niveau de Services (BHNS) c’est entre 1000 et 4000 voyages/jour -TpC c’est entre 5000 à 20 000 voyages/jour

-Le TpC est pertinent dans un secteur où un autre mode de transport collectif n’est pas adapté pour des raisons de fréquentation et pour des raisons de passage d’obstacles comme collines, rivières, fleuves…. Il a très peu d’impact au sol, par rapport à un tram. Par exemple le nouveau projet de Tram vers St Fons va impacter bien sûr la chaussée et 3 immeubles imposants devront être démolis. Il faut également déplacer tous les réseaux (gaz, eau, électricité…) qui se trouveront sous le tracé du tram. Jean-Charles Kohlhaas rappelle les manifestations contre le tram au moment du premier projet porté par le Sytral. Est-ce qu’aujourd’hui il y aurait quelqu’un∙e qui s’élèverait contre un projet de tram ? Le TpC peut être réalisé à un coût moindre par rapport à tout autre mode de transport collectif. Il est très peu consommateur ’énergie.

-Le TpC est intégré dans un développement global des transports collectifs sur la Métropole, avec un doublement du budget transport du Sytral sur le mandat, afin de permettre aux habitant∙e∙s de la Métropole de se déplacer autrement qu’en voiture individuelle. En parallèle, il y a tous les projets de développement de voies cyclables, d’aide à l’utilisation du vélo et à son stationnement, ainsi que des moyens pour faciliter la marche et tous les modes de déplacements utilisables en zone urbaine.

Temps d’échange  

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Transport par câble (TpC) en milieu urbain – 6

Episode 6

Comment la commune et la Métropole vont-elles répondre aux objectifs climatiques visant la neutralité carbone, d’ici 2050 ?

Une mobilité décarbonée est l’un des enjeux pour y arriver.

Le transport par Câble est une réponse. Celles et ceux qui n’en veulent pas, qui sont vent debout contre ce projet, peuvent-ils proposer d’autres solutions pour notre commune et notre Métropole ?

Si des alternatives sont envisageables sur la commune, pour permettre de faire baisser l’utilisation de la voiture et offrir un mode de transport rapide, économe, fiable, parlons-en !

Sinon, travaillons un projet concerté de TpC qui apporte des réponses aux questions légitimes que soulève ce mode de transport urbain.

Problématique
Questions
Avantages

• Offrir un mode de transport collectif conséquent, adapté à un relief de collines et vallées (Yzeron et Saône, collines et balmes).

Pourquoi pas le Métro E ?
> C’est un autre projet : de Francheville-Alaï à Lyon-Bellecour 
> Ne dessert pas notre ville
> Coût bien supérieur 1,2M€
> Livraison en 2030, au plus tôt !

Permettre aux habitants des communes de l’Ouest lyonnais, de se rendre rapidement au centre de Lyon, ou sur l’Est de la métropole, en transport public.

• Répondre à la nécessité de baisse des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) générées par le transport routier (1/4 des émissions).

• Répondre aux objectifs climatiques visant la neutralité carbone, d’ici 2050.

• Améliorer la qualité de l’air responsable de maladies respiratoires et de 100 000 décès prématurés en France, chaque année.

Les GES sur la Métropole : quels choix, quelles alternatives aux modes de transport polluants ?

Le projet de télécabine est une alternative

Permettre aux habitants de descendre et monter les collines rapidement, sans embouteillages aux heures de pointe ni dans les ralentissements routiers quotidiens qui génèrent pollution atmosphérique, augmentation des émissions de GES, et stress.

Lyon est la deuxième ville mondiale dans le classement des villes les plus embouteillées.

• Besoin d’un transport inclus dans un réseau d’intermodalité sur l’ensemble de la Métropole

• Favoriser les transports du quotidien, cadencés, connectés entre eux, sur l’ensemble de l’agglomération.

Projet local ou Métropolitain ?

> C’est un projet qui concerne le local et s’inscrit dans un projet global de réseau de transport sur les 59 communes de la Métropole.

Cf. Rapport CEREMA*, 2018 ; p.7. « Le développement des agglomérations s’accompagne d’un développement des zones périurbaines qu’il peut être aujourd’hui difficile de desservir par un réseau de transport collectif performant… »

Intermodalité :
Le TpC est en connexion avec les autres modes de transports « lourds » : TER à Francheville, Metro et Tram à Gerland et tout le réseau de bus.

Cf. Le plan de mandat du SYTRAL, destination 2026 : Projet de trois autres lignes de tram. Ouest et Est de l’agglo seraient enfin reliés en transport en commun.

Concertation à l’automne prochain sur les quatre projets de métro, dont le métro E.

• Besoin d’un moyen de déplacement fiable et rapide.

La sécurité
Par exemple l’appréhension de la hauteur ; la peur d’une cabine qui se décrocherait, etc.

Ce que montre un retour d’expérience :
Cf. Rapport CEREMA*, 2018 , p. 58. « Un travail pédagogique est à réaliser pour rassurer à tous les niveaux et expliquer l’efficacité́, la sureté́ et la sécurité du système, les risques, les procédures d’évacuation… »

Le TpC permet de se déplacer plus rapidement qu’en voitures et bus, notamment dans le trafic pendulaire (les flux matin et soir) avec une fréquence très régulière.

• Nouveau projet de transports, qui soulève beaucoup de questions.

La Métropole prévoit une concertation à l’automne et devra répondre sur les aspects techniques et sur les aspects de transformation du paysage.

Il faut permettre l’émergence d’un véritable débat, d’une véritable concertation que nous opposerons à la stérilité de l’actuel débat orchestré par la majorité conservatrice municipale. 

Y-a-t-il une réglementation à respecter dans l’espace urbain ?

OUI
Le TpC est encadré par l’Ordonnance n° 2015-1495 du 18/11/2015 qui précise les servitudes d’utilité publique du libre survol, de passage et d’implantation de dispositifs de faible ampleur indispensables à la sécurité du système de TpC sur des propriétés privées…..

Des contentieux juridiques peuvent ralentir le projet ?

OUI
Il est donc essentiel de travailler le projet en amont avec les habitants.

Construction prévue au cours du mandat 2020-2026. Elle permettra de faire rapidement baisser les GES.

L’urgence est à dix ans pour agir et pour nous adapter au changement climatique.

• Le choix du tracé

Une concertation concernant trois tracés possibles (voir le site du Sytral l’étude de novembre 2020) est prévue à l’automne 2021.

1. Tracé nord  
Traverse le plateau nord de Sainte-Foy pour relier Confluence et Gerland

2. Tracé médian
Traverse plateau de Sainte-Foy en son centre, pour relier soit Confluence, soit Gerland

3. Tracé Sud
Évite les zones d’habitations, survole surtout des espaces boisés, ne dessert pas Sainte-Foy.

Le tracé médian serait déjà choisi ?
> Le tracé qui passe par Sainte-Foy (Gravière/ Plan du Loup, et centre) est en effet mis en avant, car il permettrait de desservir un plus grand nombre d’habitants (11000 habitants).
> Le tracé sud ne desservirait que 7000 habitants.

• Quel pourrait être le nombre d’utilisateurs potentiels ?
> Les études du Sytral de novembre 2020 évaluent à 23000 voyages/jour et 11 000 personnes transportées par jour.

Au travers de la concertation, prendre la mesure de ce nouveau projet de transport, y associer les habitants : c’est un avantage pour la pratique démocratique, l’acceptabilité.

Une enquête publique obligatoire à l’issue d’une concertation règlementaire.
La Métropole se doit de donner une information complète sur où en est le projet, quelles démarches exactement seront mises en place, et se doit de garantir que seront prises en compte toutes les questions, notamment des riverains, sur le bruit, la place et la hauteur des pylônes, le respect du patrimoine bâti et naturel….

À quelle date la concertation aura-t-elle lieu ?

> Du printemps à l’automne 2021.

> Demandons aussi des rencontres en amont avec les élu.e.s du SYTRAL.

Cf. Rapport CEREMA* 2018, p.60.

« … Bien communiquer : ne pas minimiser les impacts sur l’intégration paysagère et l’intrusion visuelle, les coûts, les risques liés à une technologie innovante, les nuisances environnementales, et mettre en évidence tous les dispositifs d’atténuation… « 

Attractivité économique, écologique et touristique.

Cf. rapport CEREMA*, 2018, p.59.

Le mode touristique et le mode transport public peuvent cohabiter, il faut informer clairement le public des différents enjeux et services afin d’éviter la décrédibilisation du TpC.

Une identité́ pour un territoire p.66

Le TpC est aussi une opportunité de donner une nouvelle image à un territoire.

• Qui viendra se promener à Sainte-Foy ?

> Des touristes, mais aussi des lyonnais qui viendront découvrir le « balcon vert de la Métropole », après une visite au musée de la Confluence, pour profiter d’un des plus beau panorama sur Lyon et ses alentours.

> Promenade dans le vieux village avec ses ruelles et ses commerces.

> Visite guidée des Aqueducs de Beaunant, promenade le long de l’Yzeron, au sein de la ceinture verte où pourrait se dessiner un parcours de découverte de la biodiversité locale.

Pour notre commune : rester ouverte aux habitants de la ville centre, aux visiteurs de la ville de Lyon classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Pour nos commerces : un certain développement du commerce est à prévoir et donc aussi à anticiper.

Pour le foncier : préservation de la valeur foncière de l’habitat fidésien qui ne sera pas dénaturé par un afflux de demandes de logements et donc à terme de grandes constructions comme ce serait le cas avec un Métro.

CEREMA : Centre d’Etudes et d’Expertises sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement.
Établissement public, qui apporte un appui aux politiques publiques. L’étude à laquelle nous faisons référence date de 2018.

Pour un « maillage » des transports en commun sur la Métropole -5

Épisode 5

Sommes-nous condamnés dans notre secteur de l’Ouest Lyonnais, fait de collines et de vallées, à ne se déplacer qu’en voiture, ou dans des bus pris dans le flot de la circulation ?

Sommes-nous condamnés à la dégradation de la qualité de l’air dans nos communes ?

Doit-on reporter de 10 ou 15 ans notre implication dans la baisse des émissions de gaz à effet de serre, produits par les modes de transports carbonés ?

Les communes de l’Ouest de la Métropole ne sont-elles pas concernées par la question de l’urgence climatique ?


Le transport par câble répond à ces enjeux et peut permettre d’absorber de façon efficace une partie des déplacements entre l’Ouest et le Sud-Est de l’agglomération, déplacements rendus complexes par le relief et la traversée du fleuve.

C’est un mode de déplacement complètement nouveau, qui fait réagir : prenons le temps de voir ses atouts, nous n’oublierons pas les questions qu’il pose.

Le transport par câble Francheville-Gerland sera partie intégrante du réseau métropolitain, et connecté au Tram Train de l’Ouest Lyonnais Brignais Saint Paul.


La carte de 2020 du Sytral montre clairement l’absence de transport cadencé, rapide à l’Ouest de la Saône, hormis le métro à Gorge de Loup.

Le reste du secteur est desservi en bus. C’est important qu’il y en ait, c’est insuffisant pour répondre aux besoins et permettre de renoncer à l’usage de la voiture individuelle. Les bus, quand ils sont fréquents, sont souvent bondés et pris dans le flot de la circulation dès qu’ils ne sont pas en site propre. Quant aux bus à la fréquence espacée, ils sont moins attractifs et peu utilisés.

Il y a au quotidien un flot pendulaire (matin et soir) de voitures. Flot soumis aux engorgements réguliers dus aux travaux, déchargements, aux accidents, à la météo… et au nombre de véhicules en circulation !

Un transport structurant, régulier, fortement cadencé permettrait de faire baisser le recours à la voiture dans l’Ouest Lyonnais (actuellement 60 % d’après une étude du SYTRAL). C’est une urgence vis-à-vis de la question climatique, et de la qualité de l’air en ville.

La carte de 2026 : montre la connexion avec le réseau métropolitain. La connexion Ouest Est, peut être rendue possible dès ce mandat puisque le Tram T10 (Gerland, Vénissieux) est envisagé avant la fin du mandat ainsi que le transport par câble Francheville Gerland.


Qui pourrait prendre la Télécabine urbaine ?

Quelques exemples qui montrent que ce transport par câble s’intègrera dans l’offre multimodale de la Métropole et permettra de se déplacer facilement en transport en commun sur l’agglomération.

C’est un exercice intéressant pour repérer les nouvelles possibilités qui peuvent s’ouvrir dans le quotidien des habitants du Grand Lyon.

  • Des habitants de l’Ouest Lyonnais souhaitant de rendre, à Gerland, à la Halle Tony Garnier ou dans l’Est Lyonnais.
  • Des personnes résidents au Sud-Est de Lyon et travaillant sur les communes de l’Ouest.
  • Des personnels ou des usagers du Centre hospitalier de Sainte-Foy
  • Des visiteurs du Musée des Confluences, qui souhaiteraient découvrir le « balcon Vert » de la Métropole
  • Des fonctionnaires territoriaux devant se rendre au Centre départemental de gestion de la fonction publique au Plan du loup.
  • Des usagers du collège ou des gymnases du Plan du Loup.

… Et peut-être pourriez-vous être l’un ou l’une de ces utilisateur∙rice∙s ?

L’intérêt d’un tel « maillage » ne se limite pas à ces quelques exemples ; l’estimation, faite par l’entreprise d’ingénierie Egis, situe la fréquentation entre 16.000 et 23 000 voyages par jour, c’est-à-dire entre 8 000 et 11 500 personnes transportées (un aller et un retour).

Le projet de transport par câble a une histoire…. -4

Si vous ne la connaissez pas, nous vous invitons à la lecture de ce récit :

Episode 4

Dès 2011 des militantes et militants écologistes, socialistes et citoyen∙ne∙s de Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon, La Mulatière, Lyon 2, se préoccupaient de la saturation du trafic routier sur les axes de leurs communes, pour descendre et revenir de Lyon et son agglomération. Ils se préoccupaient également de l’insuffisance du réseau de bus, comme alternative au transport routier.

A la même époque M. Collomb président de la Métropole, et les Maires des différentes communes proposaient la même réponse : la construction de l’Anneau de Sciences, contournement routier entre Tassin et St Genis-Laval, avec un « bel » échangeur à Beaunant. Ce projet de 3 Milliards d’euros ne verra pas le jour et évitera aux habitants la dégradation de la qualité de l’air et la suppression d’espaces naturels. Il a été abandonné entre les deux tours des élections municipales et Métropolitaines. Enfin !

Revenons à nos militant∙e∙s, pas spécialistes et pourtant très motivés. Ils ont commencé à travailler avec Pierre JAUSSAUD (professeur honoraire de l’Institut National Polytechnique de Grenoble) spécialiste du transport par câble.

Le premier constat était la problématique géographique de notre secteur vallonné, le passage de deux vallées celle de l’Yzeron, celle de la Saône, en transport public conséquent. Une autre préoccupation pragmatique était de penser la connexion avec des transports structurants qui existaient déjà, comme le Tram-Train de l’Ouest Lyonnais (TTOL) Brignais St Paul et le Tramway ligne T1 à Confluence.

Pierre JAUSSAUD nous a apporté les points d’appui qu’offraient le transport par câble :

Adaptation à la géographie des vallons du lyonnais – Libération de l’espace au sol, à part les stations et les pylônes – Opérationnalité quelles que soient les conditions météorologiques (neige, verglas, pluie) – Assurance de trajets courts et constants – Réduction importante du temps d’attente aux stations – Aucune émission de CO2, et très peu de consommation d’énergie – Coût d’installation et d’exploitation moins cher, par rapport à d’autres modes de transport – Intérêt touristique envisageable.

Nous avons travaillé sur deux lignes

Ligne 1, Francheville – Sainte Foy- Confluence avec 7 stations : Gare de Francheville (connexion avec TTOL) / Station la Gravière (connexion bus C 19, C20, 14 et grandes surfaces) / Plan du Loup (connexion bus 49, Centre de gestion de la Fonction Publique Territoriale, zone économique, Calicéo…) / Station Hôpital (connexion C19, maternité, EPHAD) / Station Mairie (connexion 49, 90, C19, commerces, bourg patrimonial) / Station Bourrat-le Fort / Station Confluences (connexion T1) 

Ligne 2, Sainte Foy – Oullins avec 3 stations : Station Bourrat – le Fort / Station la Mulatière (connexion 8, 17), Gare d’Oullins (connexion Métro B, gare SNCF bus 17, 63, C7, C10, 14)

Le dossier que nous avions constitué, n’était qu’une pré-étude qui a permis de rencontrer l’ensemble des Maires concernés. Elle a été envoyée au Président du Sytral, au Président de l’agglomération, aux groupes politiques du Grand Lyon et a été présentée à l’automne 2013 lors d’une réunion publique au Tabagnon (La Mulatière) devant 200 personnes.

Comme vous le voyez, il y a de nombreuses similitudes avec le projet que le Sytral présente sur son site en 2021. Les différences, les variantes existent sur Sainte Foy (desserte de l’Hôpital, station à Bourrat) et sur Lyon : jonction avec le métro à Gerland et le futur T10.

En mai 2013 les Maires de Francheville, La Mulatière, Oullins et Lyon 2e signaient un courrier au Président du Grand Lyon qui appuyait ce dossier technique.

Sans nouvelle le groupe télécabine avait repris son bâton de pèlerin pour rencontrer les nouveaux maires élus en 2014 à Sainte Foy-lès-Lyon, Francheville. Cette démarche a sûrement été à l’origine du courrier de 2017 des cinq Maires et deux sénateurs.

Ce bout d’histoire, explique l’intégration de ce projet sur des listes municipales en 2020, (par exemple SainteFoyAVENIR) et dans le programme Métropolitain des écologistes porté par Bruno Bernard.

Il n’y a ni revanche politique, ni punition de la part du Président de la Métropole, comme Madame le Maire le laisse entendre, plutôt une cohérence entre ce que l’on dit et ce que l’on fait.

« Si on parlait du Téléphérique… et de ce qu’il y a derrière » -3-

Episode 3

— — — — — — — –Dans la suite des informations publiées autour de ce dossier, nous vous invitons aujourd’hui à prendre connaissance du courrier adressé à Monsieur Bruno BERNARD, Président de la Métropole de Lyon (Format PDF).

Les 4 élus élus municipaux de SainteFoyAVENIR et la présidente de l’association, ont tenu à lui faire part de leurs remarques et positions au sujet du transport par câble Francheville-Gerland, prévu par le SYTRAL dans le Plan de Mandat voté le 17 décembre 2020.

2021_01_20 lettre au pdt de la metro. TPC

La suite au prochain épisode…

« Si on parlait du Téléphérique… et de ce qu’il y a derrière » -2-

Episode 2

— — — — — — – Le projet de Transport par câble n’est donc pas seulement un dossier technique, c’est également un dossier politique , un projet emblématique que Madame Sarselli n’entend pas laisser implanter sur la commune.


Dans le cadre de ce combat politique , le cabinet de Madame la Maire a sollicité les élus municipaux de Sainte-Foy-lès-Lyon « …. Madame la Maire et les signataires ont la conviction que ce sujet commande de dépasser les clivages politiques et les réflexes partisans. Une union municipale peut ainsi être trouvée pour interpeller Monsieur Bruno Bernard sur les nécessités d’agir en concertation avec les populations locales » . En fait « d’interpeller » le président du Sytral « sur les nécessités d’agir en concertation » il est surtout question d’empêcher le projet..

A cette proposition de courrier adressée par le cabinet de madame la Maire , voici la réponse des Élus de SainteFoyAVENIR

À l’attention de Madame Véronique Sarselli

Sainte-Foy-Lès-Lyon le 14 janvier 2021

Objet : Projet SYTRAL – téléphérique Ouest lyonnais

Madame Le Maire,

Dans le courriel du 12 janvier 2021 au soir, envoyé par votre chef de cabinet, vous avez sollicité l’ensemble des élus de Sainte-Foy-lès-Lyon pour interpeller le président du SYTRAL, au sujet du projet de télécabine urbain.

Sur la forme, nous regrettons la méthode par laquelle vous sollicitez notre concours : En effet, au nom d’une urgence dont nous n’avons pas saisi la teneur, nous sommes sommés de nous positionner en moins de 48 heures, à propos d’un texte sur lequel nous n’avons pas été consultés, une telle urgence interdisant évidemment toute possibilité de modification. Un minimum de cohérence avec l’esprit de concertation que vous défendez, eût exigé que vous sollicitiez l’ensemble des élus pour élaborer une démarche commune en direction de la Métropole, ce qui n’a pas été le cas.

Sur le fond, à la lecture de votre lettre, on peut noter qu’il ne s’agit pas tant « …d’interpeller Monsieur Bruno Bernard sur les nécessités d’agir en concertation avec les populations locales » que d’agglomérer l’ensemble des élus de la commune, dans une démarche d’opposition au projet de transport par câble de type téléphérique urbain que vous avez affichée sur le site de la mairie. Ce petit « glissement” de votre part augure mal d’une possibilité « de dépassement des clivages politiques et des réflexes partisans ».

Pour ces raisons, nous ne souhaitons pas nous associer à votre démarche. Nous restons bien évidemment ouverts à l’idée d’actions trans-partisanes à condition qu’elles respectent les principes de collégialité et de neutralité énoncés ci-dessus.

Sur le fond d’autre part, nous ne pouvons vous rejoindre sur la méthode que vous proposez d’un référendum, ayant valeur de veto sur le projet. En effet, une concertation consiste à consulter les intérêts particuliers pour tenter d’en dégager une conclusion s’adaptant au mieux à l’intérêt collectif. Cette analyse autorise toute la richesse de point de vue et de nuance qu’exige un projet aussi complexe, bien loin du prisme nécessairement restreint et simplificateur du référendum que vous proposez.

Dans l’attente de nos participations actives et constructives et permettant de faire avancer l’intérêt général, recevez Madame Le Maire, l’assurance de notre considération distinguée.

Groupe SainteFoyAVENIR Citoyenneté – écologie – Solidarité

Yvette Lathuilière & Faïza Mihoubi, Conseillères Municipales 

Olivier Coupiac & Serge Replumaz, Conseillers municipaux

La suite au prochain épisode.

« Si on parlait du Téléphérique… et de ce qu’il y a derrière » -1-

Épisode 1

Le Projet de Transport par câble entre Francheville et Lyon est devenu très « politique » et devrait nous occuper pendant quelques temps. Madame la Maire s’active et communique beaucoup sur le sujet, promettant par exemple sur le site de la mairie « ..de jouer la carte la transparence et de la proximité afin de vous aider à mieux comprendre ce projet, ainsi que les nombreuses questions sans réponse qu’il soulève à l’instant T… ».

« Jouer la carte de la transparence et de la proximité … » Quelle expression révélatrice !!! Ainsi donc, pour Madame la Maire, il s’agit d’un jeu. On préfèrerait que ce soit une éthique … Et du coup on pense à toutes les autres cartes qu’il peut y avoir dans son jeu (dissimulation, opacité…) ah oui, avec celles-là, elle joue souvent !!!

Mais là, comme elle est « transparente », elle affiche d’emblée qu’elle est « contre le projet de téléphérique ». C’est légitime qu’elle ait une position. Il est tout aussi légitime qu’il y ait un vrai débat sur les avantages et inconvénients.

Nous qui serions plutôt « pour » (le renforcement des moyens de transport en commun sur les communes de l’Ouest, la transparence, la pluralité des approches…), nous n’envisageons pas de laisser Madame Sarselli écrire seule l’histoire et donner sa seule vision des choses. Au fil des jours nous alimenterons ce dossier du « Téléphérique » en vous donnant les informations à notre disposition et également nos analyses, en essayant de comprendre les intérêts, les limites, les enjeux, les difficultés de ce projet. 

Initialement lancé par un travail bénévole de militants écologistes, socialistes, citoyens de Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon, La Mulatière et Lyon 2e, entre 2012 et 2013, ce projet de transport par câble sera repris en 2017 par sept Maires (dont Mme Sarselli ) et deux Sénateurs qui demanderont à la présidente du SYTRAL de l’époque, son inscription dans la programmation pluriannuelle d’investissements. (Voir courrier de 2017). On ne peut qu’être touchés par la pertinence des arguments des signataires et par ce qui peut apparaître comme les prémices d’une prise de conscience écologique.

Trois ans plus tard, le ton a changé et Mme Sarselli est vent debout contre le Projet de Téléphérique. Que s’est-il passé ? « …une étude du SYTRAL en 2019 …. démontrait l’inaptitude d’un téléphérique à répondre aux impératifs d’insertions paysagères et de déplacements de l’Ouest lyonnais. », nous dit Madame la Maire. En fait, dans les études que nous avons consultées, il est plus question des « difficultés » que « d’inaptitude » d’insertion paysagère. Quant au choix du SYTRAL (c’est-à-dire les Élus en responsabilité avant juin 2020) il était clairement en faveur du développement du métro E, excluant de fait un projet de transport par câble sur l’Ouest Lyonnais.

Ce qui n’est pas dit, c’est que l’arrivée aux responsabilités d’élus EELV, tant à la ville de Lyon qu’à la Métropole, a profondément modifié le paysage politique de l’agglomération et que les écologistes, jusqu’alors pensés comme peu dangereux politiquement, sont brutalement devenus pour le Parti Républicain (entres autres) les adversaires politiques à combattre. Combattre leurs prises de positions, combattre également leurs projets et leurs possibles réalisations.

Le projet de Transport par câble n’est donc pas seulement un dossier technique, c’est également un dossier politique,un projet emblématique que Madame Sarselli n’entend pas laisser implanter sur la commune.

La suite au prochain épisode