Archives de catégorie : DEPLACEMENTS
Mai 2022 : – CLAP de fin pour le TRANSPORT par câble de l’ouest lyonnais !!!
Après Brest, St Denis de la Réunion, c’est à Toulouse et demain Créteil, bientôt ailleurs en région parisienne que sont inaugurés des téléphériques urbains. Après tous ceux qui transportent, depuis des décennies, les habitants de différentes grandes villes touristiques – ou pas – sur tous les continents.
Oui, le transport par câble a sa place dans notre agglomération lyonnaise où il nous faut franchir fleuve, rivière et collines pour nous déplacer rapidement. Nous regrettons que ce projet de transport innovant, en faveur d’une transformation écologiquement responsable de nos modes de transports, peu coûteux, et rapide à installer, pourtant réclamé par nos maires et sénateurs lors de la révision du PDU en 2017, n’ait pu voir le jour sur notre territoire.
L’abandon de ce mode de transport d’avenir n’est une victoire pour personne. Il n’y a en effet ni vaincus, ni vainqueurs. Ce résultat objectif est avant tout le fruit d’une concertation publique assumée, avec l’appui de deux garants de la CNDP. Ainsi, les mensonges du printemps 2021 qui prédisaient, avec virulence, l’inexistence d’une concertation largement ouverte (par ailleurs, réglementaire pour ce type de projet) et l’exclusion de la question préalable sur la pertinence, ou non, de ce projet ; sont aujourd’hui avérés. Sans parler de ceux qui laissaient entendre que ce maillon de réseau pouvait concurrencer un projet structurant, d’une toute autre ampleur, tel celui d’un métro !
De son côté, le Sytral mobilités, en la personne de son président M. Bernard, a toujours garanti le caractère démocratique de cet exercice et assuré qu’il acterait le renoncement à ce projet, face à une forte opposition.
Alors, où en sommes-nous aujourd’hui ? L’effervescence, voire la fureur sont heureusement retombées mais il nous faut reprendre et poursuivre l’indispensable réflexion sur la problématique des mobilités dans l’ouest lyonnais qui reste un sujet d’actualité. Le projet de métro E, objet d’une concertation en 2019 n’était pas abouti avant les dernières élections municipales et métropolitaines de 2020 ; son parcours méritait encore d’être revu pour desservir au mieux les populations mais aussi pour des questions techniques. Aujourd’hui, un projet de tramway express de l’ouest lyonnais (en partie souterrain, comme le métro) est réexaminé : deux fois moins cher que le métro (750 millions d’euros) et plus adapté aux zones péri-urbaines moins denses.
Plus largement, comment déployer des transports en commun adaptés à nos reliefs et paysages et à nos besoins de mobilités ? Il ne suffira pas de revoir le cadencement des bus actuels mais il faudra poursuivre à grande échelle, le partage de la voirie sur nos communes où l’on imagine encore consacrer de nouvelles places de stationnement à la voiture individuelle. Et redynamiser les lignes de train sur l’Ouest permettant ainsi une meilleure offre aux usagers ? À quand une tarification unique (SYTRAL mobilités et TER) pour faciliter les trajets des utilisateurs ? Qu’attend la Région dont c’est une des compétences majeures ?
La météo nous rappelle chaque jour l’urgence climatique et énergétique, nous méritons plus qu’un statut quo et avons besoin de solutions de mobilités pour des déplacements décarbonés répondant aux exigences de qualité de l’air de la future ZFE- mobilités métropolitaine.
ZFE-m : CARTON ROUGE pour notre municipalité !
Ceci n’est pas une plaisanterie : CARTON ROUGE pour notre municipalité !
À confondre intérêt général et opportunité de faire le buzz à tout prix, avec pour cible l’exécutif de la Métropole de Lyon, notre municipalité se trompe totalement d’objectif. Résultat un vrai « bad buzz », avec ces 4000 fausses contraventions pour inciter les automobilistes à se rendre sur le site Internet de notre ville et répondre à un questionnaire totalement biaisé sur la ZFE-m (Zone à faibles émissions de gaz à effet de serre, pour les mobilités).
Cette initiative est d’autant plus critiquable qu’elle omet sciemment de préciser le premier objectif vital de l’instauration des ZFE-m, au niveau européen : la baisse des émissions de gaz à effet de serre pour améliorer nettement la qualité de l’air que nous respirons !
Pour rappel, en référence à la loi LOM de décembre 2019, le principe d’une zone à faibles émissions repose sur l’interdiction d’accès à une métropole, ou à une partie d’une métropole, des véhicules qui ne répondent pas à certaines normes d’émissions des polluants atmosphériques (Cf. Vignettes Crit’Air).
La ZFE-m est une stratégie européenne, déterminante pour améliorer durablement la qualité de la vie en ville, en préservant les populations des risques pour leur santé liés à la pollution de l’air mais aussi des nuisances supportées quotidiennement par les habitants qui vivent à proximité des axes routiers.
Alors que le dernier rapport du GIEC (4 avril 2022), nous a clairement indiqué qu’il fallait agir dans les trois ans pour espérer freiner l’emballement du dérèglement climatique en cours, notre municipalité décide d’imprimer pour un coût, certes modeste (500 €, selon le Progrès) ces fausses contraventions, sans débat, sans informations complètes, sans discernement.
Notre rapport à nos biens communs, comme l’air ou l’eau, doit être traité avec considération, avec une attention particulière à ce que nous laisserons aux générations futures. Nos véhicules, nos logements, nos modes de production et de consommation, nos bâtiments publics, doivent être moins énergivores et plus respectueux de l’environnement.
Aussi s’opposer à cette ZFE-m – comme au TPC – sans apporter de réponses aux besoins et aux enjeux climatiques du présent, va-t-il devenir la norme à Sainte-Foy-lès-Lyon ?
Le calendrier de la ZFE-m sur la métropole de Lyon est déjà en retard par rapport à celui d’autres pays d’Europe qui l’appliquent depuis 10 ans. Alors pourquoi vouloir repousser l’échéance ? Il est faux de prétendre que nos compatriotes ne sont pas prêts à ces évolutions en faveur de leur santé et de leur environnement, pour des raisons économiques. On ne peut manquer d’observer aujourd’hui, l’augmentation du nombre de cyclistes (et notamment de familles cyclistes) à Ste Foy ainsi que de conducteurs de voitures électriques et hybrides.
Notre préoccupation, et la leur, est l’intérêt collectif, pas l’intérêt individuel de « doux rêveurs » qui croiraient encore que tout peut continuer comme avant. En responsabilité, l’exécutif métropolitain conçoit un programme d’aides adaptées aux plus modestes (particuliers, artisans, commerçants, entrepreneurs, …). Pourquoi le nier ?
Nous avons trois ans pour réagir, en conscience ; c’est peu, nous avons besoin de stratégies de résilience et d’accompagnements adaptés ; certainement pas de plaisanteries sur des sujets aussi sérieux ! Alors, oui, CARTON ROUGE à notre municipalité qui égare nos concitoyens au lieu de les aider dans les choix à faire pour améliorer ensemble notre cadre de vie.
Article LFF6 – A quoi ressemblera le véhicule du futur ?
S’il est un domaine où l’augmentation spectaculaire de notre consommation d’énergie au cours des dernières décennies a façonné en profondeur nos imaginaires, c’est bien celui des transports. Envisagé dans la continuité d’une disponibilité énergétique croissante, le véhicule du futur se doit d’être individuel, de plus en plus rapide et puissant. Popularisée par les films d’anticipation des années 80-90 – de la Delorean de Retour vers le Futur 2 aux villes aériennes du 5ème Élément- la voiture volante incarne ce rêve d’abondance. Mais cet optimisme tend à se heurter depuis quelques années à plusieurs limites : voyons donc à quoi devrait ressembler la voiture du futur dans un monde compatible avec la neutralité carbone (quota de 2 tonnes de CO2éq. par personne et par an) et les lois de la physique.
Commençons par l’effet de serre : les transports représentent actuellement en France près du tiers de nos émissions de CO2, dont un quart est dû au transport urbain (1). Ce secteur dépend à 96% du pétrole (1) et la substitution par l’électricité pose des défis techniques, une batterie au lithium emportant 50 fois moins d’énergie qu’une masse équivalente d’essence (2). En outre substituer l’essence à de l’électricité peu carbonée pour limiter les émissions en sortie de pot d’échappement ne résoudra qu’une partie du problème : la construction d’une (petite) voiture électrique est responsable de l’émission de 11 t de CO2 (3), ce qui représente 6 ans de quota carbone pour une personne, ou 12 ans si l’on se réserve l’autre moitié de ce quota pour d’autres activités accessoires (se nourrir, se loger, etc.). Continuer la lecture de Article LFF6 – A quoi ressemblera le véhicule du futur ?