Sous des prétextes divers, notre municipalité fait abattre des arbres adultes et sains, qui ont résisté aux aléas climatiques de ces dernières décennies, pour les remplacer par de jeunes pousses dont on espère qu’elles vont tenir face au réchauffement climatique. Est-ce bien raisonnable alors que seuls les grands arbres dispensent ombre et fraicheur dans nos périodes caniculaires ?
Que dire de ce diagnostic, trop tardif et partiel, sur notre patrimoine arboré communal qui vient attester de la mauvaise santé d’arbres, certes centenaires, mais qui pourraient largement durer encore le double de leur vie passée ?
Sans parler de l’« expertise », tronquée, pour valider l’abattage, ce mois de juin, de deux arbres bien vivants du Clos du Cardinal : un tilleul et un érable d’environ 120 ans. Des arbres indispensables à notre bien-être en centre-bourg et particulièrement au sein de cet espace végétal public, à proximité d’une résidence de personnes âgées.
Que dire de l’affolement récent, malgré des alertes répétées depuis des années par les vigies que sont notamment les membres de l’Agupe, face à la dissémination des spores de la maladie de la suie des érables sycomores de nos parcs du Brûlet et de Mont Riant ?
Et en ce mois de décembre, comment ne pas s’émouvoir par le chant du cygne – orchestré par une Maire, qui fait « feu de tout bois » – du magnifique séquoia de ce qui aurait dû être le jardin de l’église et est devenu, au fil des décennies, un parking, pour les prêtres et les paroissiens ; et en ce moment, un entrepôt d’engins et de déchets de chantier ?
Pourtant, ce séquoia qui n’a que 150 ans appartient à un espace boisé classé communal (Cf ; PLU-H), mais n’a pas fait l’objet de protection particulière depuis au moins 40 ans. Quelle indignité pour nous tous qui sommes collectivement responsables ! Une fois encore, notre incapacité à prendre soin de la nature proche qui habite la ville avec nous, et que nous sommes nombreux à ne pas voir au quotidien, est criante. Combien de fidésiens, même habitants du centre, avaient conscience de l’agrément procuré par cet arbre ? De sa beauté, de ses parfums et de sa force vitale ? De son apport du point de vue climatique : pourvoyeur d’oxygène, absorbeur de CO2 et bio-climatiseur par son évapo – transpiration ?
Si nous ne décidons pas de l’isoler ou de le haubaner, il sera prochainement abattu. Sans dramatisation exagérée, la perte pour nous sera immense.
Alors, posons la question aux fidésiens : Voulons-nous sauver le séquoia de la place de l’église ?
Je trouve la décoration de cet arbre totalement ridicule. La nuit il ressemble à un concombre géant… Ils doivent bien rigoler à Lyon… mais comme on est confinés, on ne peut pas l’admirer de loin…
à Myrtille de Vertdeguerre, je trouve votre humour très désinvolte sur un sujet si préoccupant… Si je ne dis pas de bêtise, le diagnostic que vous réclamez, c’est plutôt du côté de la mairie qu’il faut en faire la demande… Mais attention, pour le Clos du Cardinal, je crois me souvenir d’avoir lu quelque part que c’est l’entreprise d’abattage qui avait fait un diagnostic… Ça laisse songeur…