Témoignage d'une habitante d'Horizon Nord
Nous habitons l’immeuble depuis 2011 mais bien avant notre arrivée, il y a toujours eu une certaine convivialité entre occupants.
Par exemple, tous les ans, nous faisons un sapin de Noël dans le hall avec un goûter, puis nous tirons les rois.
Au-delà de notre immeuble, les familles de la résidence sont en lien, notamment grâce au parc avec ses bancs et ses jeux pour enfants.
Nous avons aussi la chance d’avoir le marché à deux pas.
Dès le début du confinement, nous avons créé un groupe WhatsApp d’entraide entre voisins.
Cela a été facilité par le fait que les gens sont en lien et se parlent. Ce groupe grossit de jour en jour.
Nous faisons des commandes groupées auprès de beaucoup de producteurs et vendeurs du marché. Ainsi, nous avons, fruits, légumes, viande, traiteur, pain, fromage, lait, yaourts, etc., livrés au pieds de l’immeuble. Ces temps de livraison sont aussi des temps d’échange, à bonne distance bien sûr !
Certains occupants prennent les commandes de leur voisin âgé.
D’autres services sont rendus : courses, prêt de jeux, de matériel de bricolage, dépannage de produits, échange de recettes, etc.
Ce groupe WhatsApp constitue aussi un espace de vie sociale où certaines personnes sont contentes de partager des textes et autres.
Cela nous permet de mettre des noms sur des voisins qu’on ne connaissait que visuellement.
Cela nous permet de créer de nouveaux liens ou d’en approfondir certains.
Nous trouvons qu’en cette période de confinement, notre vie sociale est différente mais toute aussi riche.
Au-delà de la solidarité, nous essayons aussi d’avoir une vie sociale ensemble :
Questions pour un balcon, chant, grande lessive (dessins des enfants accrochés aux fenêtres), décoration de l’immeuble pour Pâques et œufs sur les paillassons de chacun, etc.
Chacun est porteur d’idées nouvelles pour son immeuble ou pour l’ensemble de la résidence et toutes les propositions sont toujours très bien accueillies, grâce au « bon esprit » de chacun !
Témoignage du centre-bourg.
Depuis le début du confinement, nous entendons les oiseaux chanter. La rue du Vingtain est paisible, les automobilistes ont enfin cessé de nous gratifier de leur puanteur dieselisée, et de leur raffut inutile.
Lors de nos courtes sorties, les espaces herbeux, qui n’ont pas été fauchés, résonnent de la stridulation des grillons, qui peuvent enfin s’y ébattre à leur aise. Jamais nous ne les avions entendus comme cela.
Depuis l’esplanade de Lichfield, la vue sur Lyon est plus claire qu’elle ne l’a jamais été. Le panorama est somptueux.
Les nuits sont calmes ; les journées tranquilles. À ce que l’on entend ici ou là, au gré des conversations, beaucoup de ceux qui ont la chance de pouvoir travailler encore découvrent un rythme professionnel nouveau, moins stressant, et conçoivent manifestement qu’une vie plus heureuse, plus équilibrée, est aussi possible.
Hélas, trois fois hélas ! Le confinement touche à sa fin. Déjà les grosses voitures de nos concitoyens recommencent, en avance sur le calendrier, à sillonner allègrement (et à grande vitesse) nos petites rues qui, pourtant, n’ont jamais eu vocation a devenir des autoroutes.
Le bruit est de retour, la pollution aussi. Bientôt nos fenêtres devront rester fermer pour nous protéger du chahut et des fumées dégueulasses que certains se font un plaisir de partager avec nous. Il deviendra difficile d’entendre les oiseaux. Ou les grillons.
Comme avant.
Merci pour votre retour, nous partageons pleinement votre ressenti ; les rues du bourg retrouvent la tranquillité et l’âme du village qui ne demande qu’à renaître parmi les habitants. Quel plaisir de déambuler sans avoir à se retourner sans cesse, ou de se serrer contre les murs, de peur de se retrouver trop près d’un véhicule. La nature reprend sa place, le printemps à réussi à s’installer en douceur et notre biodiversité sait se montrer généreuse quand on en prend soin. Nous avons été contraints de faire une pause à cause d’un virus, il faut en profiter pour réfléchir à comment mieux vivre à Sainte-Foy-Lès-Lyon, inciter les habitants à utiliser des modes actifs (marche à pied, vélo…) plutôt que leur véhicule. Si elles sont appliquées, ces mesures ne pourront être que bénéfiques pour le bien-être de chacun.