Le débat sur le pacte métropolitain réduit à une stratégie partisane : Dommage, le débat passe à côté de l’enjeu !
Au 1er Janvier 2015, la Métropole de Lyon a été créée par la loi MAPTAM. Le 12 octobre 2015,
les 59 Maires réunis en Conférence des Maires ont adopté un texte-cadre, le Pacte de cohérence métropolitain, qui définit les modalités de fonctionnement, les instances de pilotage et de décisions, entre Métropole et communes. Aucun vote « conte », 15 abstentions de la part des élus LR.
Or, l’enjeu est capital : à terme , c’est le devenir des grandes villes et des métropoles dans l’Europe, et le rôle des communes au sein d’une Métropole dans les années à venir.
Il est donc essentiel de créer les conditions d’un travail coordonné entre les communes et la Métropole, pour éviter le mille-feuille territorial, pour adapter les politiques publiques locales aux nouveaux besoins des populations. L’objectif est de préserver d’une part la proximité avec les habitants, et d’autre part une vision globale d’aménagement du territoire métropolitain, mais également de répartir clairement les rôles entre les élus de chaque collectivité et de prendre en compte la nécessité d’organiser la participation des citoyens métropolitains aux politiques publiques mises en oeuvre. C’est l’objet du Pacte.
Le conseil municipal a été appelé à délibérer « contre » le pacte de cohérence métropolitain et « pour » un texte amendé par le parti LR , par une délibération reprise mot pour mot par les communes dont la majorité est LR. Dès lors, l’objectif n’était plus de débattre sur le fond du texte ni même à partir d’une vision de la Métropole partagée par la majorité municipale, mais de s’inscrire dans une stratégie politique d’opposition à la majorité métropolitaine.
Nous avons, donc, refusé de participer à cette tactique politicienne et donc de prendre part au vote, considérant que le devenir des communes dans un territoire métropolitain méritait un débat sur le fond. L’UDI s’est abstenu.
Notre refus a été renforcé par le retrait du texte initial des références à la participation des habitants , considérant que « face à la démocratie participative, le plus efficace et le plus légitime reste la démocratie représentative. »
Cela a au moins le mérite d’éclairer la manière dont la majorité actuelle considère les démarches de concertation, et de participation des habitants, et des relais locaux tels que les associations, dans les projets et politiques publiques locales .