Process of planting potato field in the vegetable garden, close up.

Difficultés des producteurs suite à la fermeture des marchés

Dans un article du Progrès du 30 mars 2020, un maraîcher s’exprime sur la fermeture des marchés

Philippe Crozier et son fils Antoine, maraîchers en permaculture à Taluyers présents avec leurs produits sur le quai Saint-Antoine à Lyon, n’apprécient pas la décision d’Édouard Philippe de fermer les marchés. Ils le disent sans mâcher leurs mots.

L’annonce du gouvernement de fermer les marchés a déclenché la colère de Philippe Crozier et son fils Antoine, maraîchers en permaculture présents avec leurs produits sur le quai Saint-Antoine à Lyon. C’est peu dire qu’ils n’apprécient pas cette décision que le maraîcher commente sans mâcher ses mots.

« Je trouve scandaleux qu’on laisse les grandes surfaces ouvertes alors que ces lieux sont confinés même si on laisse entrer peu de personnes, attaque d’emblée Philippe Crozier. Sur les marchés, on est en plein air, il n’y a pas de confinement si les gens respectent les distances. D’un côté, il nous est interdit de vendre et de l’autre, on parle de nous envoyer des personnes pour aider les agriculteurs. Mais comme toujours, c’est pour aider les gros distributeurs et non les petits. C’est une manipulation économique ! On n’a plus le droit de vendre donc on prive les gens de se nourrir sainement. Ils n’auront pas d’autre choix que d’aller en grande surface. Tout cela va faire crever le petit producteur. » Le maraîcher en permaculture ne décolère pas, depuis l’annonce gouvernementale.

Faire fonctionner son réseau pour proposer des paniers

Antoine, son fils, est présent sur le marché Saint-Antoine à Lyon. Grâce aux liens avec ses clients, il leur propose des paniers et étoffe ainsi son réseau. « Les gens s’organisent de leur côté, regroupent les commandes et on ira les livrer à Lyon. Je privilégie avant tout mes fidèles clients. On arrive en fin de saison, plusieurs produits se terminent, c’est une phase transitoire. C’est un souci car les clients en ont marre des produits d’hiver. »

Malgré tout, Philippe Crozier reste philosophe. « Pour moi, c’est la Terre qui envoie un avertissement. Le problème est que beaucoup de gens ne peuvent le voir et après le confinement, il y aura à nouveau un gaspillage à outrance. Il faudrait profiter de cette situation pour réfléchir sur la Terre et l’environnement. »