La prolifération du moustique tigre dans notre pays et notre commune, particulièrement, est une réalité depuis plusieurs années. Les désagréments qu’il provoque (les piqûres) et les risques sanitaires potentiels qui peuvent en découler, (transmission de maladies virales comme la dengue, le zika ou le chikungunya), font de la lutte contre ce moustique une question qui concerne nos villes.
Nous étions présent.e.s à la réunion publique « Moustique Tigre », organisée par la municipalité ce jeudi 25 avril 2024. Cette réunion d’information était la bienvenue. Les élu.e.s du groupe Sainte Foy AVENIR avaient questionné madame la Maire au Conseil Municipal du mois de février :
Comment lutter, au niveau communal, contre la prolifération du moustique tigre et limiter les effets indésirables et les risques liés aux piqûres de cet insecte ? Quelle information auprès de la population ? Quelles actions préventives dans les bâtiments communaux ? Quelle formation des agents de la commune ?
L’espace Jean Salles était plein, signe de l’intérêt des habitant.e.s, qui à partir d’avril, mai jusqu’à octobre ont de plus en plus de mal à profiter des espaces extérieurs.
L’intervenant sollicité par la municipalité était M. BELLET, de l’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes de Démoustication (EIRAD)*. Il a commenté un diaporama très complet, fait un large tour d’horizon sur la présence des différents types de moustiques, leur mode de reproduction, d’alimentation… puis il a traité la problématique du moustique tigre : son développement en France depuis 2004, sa prolifération.
L’action préventive la plus importante consiste à supprimer les lieux de reproduction (gîtes larvaires) en vidant tous les récipients contenant des eaux stagnantes.
Tous les récipients susceptibles de contenir un peu d’eau stagnante sont de possibles « gîtes larvaires » : coupelles de pot de plantes, descente de chenaux, avaloir d’eau pluviale, récupérateurs d’eau de pluie, pneus abandonnés, chenaux, terrasses dallées sur pavés…).
Face à la multitude de gîtes larvaires possible dans nos logements, sur les balcons, dans les espaces verts, les jardins, la vigilance et l’intervention de chacun.e est nécessaire. La gestion des espaces collectifs (voirie, cimetières, cour d’écoles et des services publiques…) incombe à la municipalité.
M. BELLET a répondu aux nombreuses questions et a donné des moyens d’intervenir efficacement (pose de moustiquaires de 0,5 sur 0,7 mm/ sable ou petits cailloux dans les coupelles/ curage dans les 8 jours qui suivent une pluie…)
Des éléments à retenir de cette intervention :
Le moustique tigre pond sur une paroi, un support dans un endroit susceptible de contenir de l’eau. Les œufs peuvent attendre plusieurs semaines l’arrivée de l’eau ! Quand l’eau arrive (arrosage, pluie…), les œufs se transforment en larves et en moustique en 8 jours. Un gîte larvaire est installé.
Les lieux de prolifération doivent être d’abord repérés puis nettoyés pour empêcher la présence d’eau stagnante.
Le moustique évolue dans un rayon de 150 à 200 m de son lieu d’éclosion. Si l’on est soumis à une forte infestation, c’est que le ou les gîtes larvaires ne sont pas loin.
L’action individuelle est indispensable. Elle n’est efficace que si elle devient collective pour réduire les gîtes larvaires. C’est l’occasion de collaborer avec ses voisins, les associations, la commune.…
Les traitements de démoustication sont rares et ne sont décidés par l’ARS (Agence Régionale de Santé) qu’après qu’un cas de maladie soit signalé à l’ARS, et un diagnostic réalisé par l’EIRAD. Les riverains doivent être informés par un flyer.
Les traitements d’éradication ne peuvent être que complémentaires à la suppression des gîtes larvaires.
Les pièges au CO2 sont très chers et doivent être très nombreux pour couvrir une zone concernée.
Une copropriété, un groupe de plusieurs maisons, la commune peut demander à l’EIRAD un diagnostic. Ce sera un R.d.V. d’évaluation et de préconisations pour réduire la prolifération.
Pour SAINTE FOY AVENIR, il est important que la municipalité continue à informer et mobiliser les habitant.es. Il est également indispensable qu’elle forme et sensibilise le personnel municipal et finance les interventions appropriées dans les différents lieux qui sont sous sa responsabilité.