Questions vives abordées au conseil municipal du 4 juillet
1) Bilan de l’année scolaire du CME (Conseil municipal des enfants) et du conseil municipal de la jeunesse (CMJ).
Des projets de solidarité poursuivis auprès des personnes âgées et des personnes porteuses de handicap ; un travail avec les cantines scolaires pour lutter contre le gaspillage alimentaire et, grâce à la Caravane des cinémas d’Afrique, une collecte de livres pour alimenter une bibliothèque en Côte d’Ivoire. Mais des conseillers moitié moins nombreux ; élus en CM2, pour un an (en fait, 6 mois !) . Pourquoi ce renoncement à l’ambition éducative communale de ce conseil mis en place à Ste Foy, depuis 1997 ? Parce que notre Mairie choisit d’économiser quelques euros et renonce à financer un, ou deux, temps de travail d’animateurs du périscolaire ou d’animateurs d’une association d’éducation populaire, pour encadrer ces élèves. Elle préfère employer un (e) jeun(e) en service civique pour 6 mois, à recruter chaque année. Du coup, les enfants ne peuvent développer leurs capacités d’engagement sur deux années scolaires et mûrir de nouveaux projets. L’expérience avait pourtant montrer les progrès notables des enfants en matière de prises de parole et de construction de projets. Nous connaissons plusieurs trentenaires aujourd’hui qui y ont fait leurs premières armes d’engagement citoyen responsable et sont heureux, adultes, de participer activement à la vie démocratique de leur nation.
2) Rapport n°6. Le concours de maîtrise d’œuvre pour la construction d’une bibliothèque et d’un conservatoire de musique et danse, en lieu et place de l’actuelle bibliothèque Senghor, est lancé. En faisant table rase de l’existant, pourtant construit il y a seulement 30 ans et qui avait, à l’époque, été un investissement important et un engagement fort de la municipalité de J. Salles (maire de Ste-Foy de 1983 à 1995). Oui, il s’agit de mûrir encore la réflexion et nous souhaiterions que les futurs candidats au concours puissent envisager de ne pas tout démolir du bâtiment en béton achevé en 1994. Certes, le parti pris architectural d’alors présente des volumes arrondis, contraignants, mais qui permettent des agencements variés, créatifs, et potentiellement nombreux ; il présente aussi des espaces perdus qu’il n’est pas impossible de remplir. Bien sûr, une performance énergétique insuffisante qu’il faut améliorer en sortant du recours aux énergies fossiles. Aujourd’hui, ce bâtiment devrait a minima être bioclimatique et passif, c’est à dire avoir une consommation énergétique au mètre carré très basse, voire nulle (entièrement compensée par les apports solaires ou géothermiques, ou par les calories émises par des apports internes tels que le matériel électrique et la chaleur corporelle des usagers). Dans l’immédiat, nous pensons que l’on ne peut déjà décider, pour des raisons essentiellement économiques, de sa complète destruction.
Indépendamment pour les élus majoritaires de démontrer que la démolition totale du bâtiment est la seule solution, nous avons demandé en Conseil Municipal d’être associés à la définition des besoins et des attentes des habitants et de participer à la définition du programme et du cahier des charges qui sera soumis aux équipes d’architectes. Nous avons eu comme seule réponse un NON catégorique, sans explications ; ce qui montre, encore une fois, l’incapacité de la majorité à dialoguer et travailler avec TOUS les élus du Conseil Municipal. Nous le regrettons vivement car nous n’envisageons pas de faire vivre la démocratie de cette manière, à sens unique.
Questions diverses. – Information sur le projet métropolitain de création d’une 7ème centrale biomasse, celle de l’ouest lyonnais. Le 24 juin dernier, en conseil métropolitain, a été voté le recrutement d’entreprises pour désigner le délégataire de ce projet de réseau de chaleur dont la centrale serait installée sur le quartier de Beaunant (sur un espace identifié, il y a quelques années, pour y créer un échangeur autoroutier dans le cadre du projet de contournement de l’ouest lyonnais, appelé « Anneau des sciences », à la base d’un zonage qui prévoyait son urbanisation à court terme).
A l’issue de la consultation des entreprises, si le projet est validé, d’ici fin 2025, des concertations publiques seront organisées en 2026. Ce qui signifie que pour l’instant, rien n’est choisi : ni la taille de la chaufferie, ni celle du réseau, ni le mix énergétique, ni l’intégration paysagère, etc … Les chaufferies urbaines performantes doivent être le moins émettrices possible de particules fines. Exigence à mettre en regard des apports énergétiques, sans énergies fossiles grandes productrices de GES (dont le CO2): ici potentiellement, raccordement minimum de 20 000 équivalents logements (principalement, des co – propriétés, des résidences sociales en chauffage collectif gaz ou fioul); ce sont 200 à 500 chaudières gaz ou fioul qui seront supprimées sur l’ouest lyonnais ; un gain monumental en réduction d’émissions de NOx, de SO2 et de différents gaz à effet de serre. Environ 50 000 tonnes équivalent CO2, par an ! Globalement, le développement des RCU fait consensus partout en France. A la demande des riverains, nous attendons pour cet automne, une réunion publique d’informations en présence de M. Philippe Guelpa Bonaro, vice-président de la Métropole pour les questions d’énergie.
– Pacte républicain et respect de la liberté d’expression et de communication des idées et des opinions. Encore une fois, il nous a été vivement reproché de tracter sur la voie publique et notamment, aux abords des écoles, lors des trois dernières séquences électorales de juin et juillet (élections européennes et législatives). C’est bien là méconnaître, voire nier, les droits et devoirs que nous octroie – et nous en sommes fiers- notre constitution républicaine démocratique. Droit de s’exprimer pour tous et toutes et devoir de respecter l’ordre public et la conscience de chacun (e). Encadrer la distribution de tracts politiques et donc restreindre la liberté d’expression sur le territoire de la commune est opposable à une mairie qui s’y risquerait (Cf. Jurisprudence Cour Administrative d’Appel de Versailles – février 2024 :
Actualité : – Aménagement du nouveau parking et végétalisation de l’espace restant du Clos du Cardinal. Un espace végétal historique en centre-bourg que nous n’avons pu totalement sauver de l’artificialisation. Lors de l’inauguration des plantations et aménagements (boulodrome et assises) ce mercredi 12 juin, notre Maire, ne tarissait pas d’éloges et de remerciements à l’adresse de tous les réalisateurs de ce projet « emblématique » de son mandat (maître d’ouvrage , entreprise paysagiste, services de la ville) .
Après des décennies sans entretien, sans soins à leurs pieds, nous avons vu abattre ces dernières années plusieurs feuillus centenaires (érables, tilleuls, platanes, buis, …) dont nous savons déjà combien ils manquent à la régulation climatique de cet espace vert public. Ce printemps – nous le savons tous et toutes – est anormalement orageux et pluvieux ; l’été est annoncé chaud à partir de mi-juillet mais il faudra attendre quelques années pour retrouver ici un couvert végétal rafraichissant. Sans parler des polluants, rejetés en plus grand nombre, par les véhicules thermiques qui peuvent y stationner désormais. Ce projet est décidément déraisonnable.
L’abus du prétexte de la satisfaction du besoin, toujours accru, de stationnements pour nos commerçants ne tient pas ; n’a jamais tenu. Nous connaissons les spécificités fidésiennes et ces statistiques dans différentes villes d’Europe, et d’ailleurs, qui attestent des bienfaits pour le commerce et pour ses clients de l’apaisement de la circulation automobile à leurs abords. Pour la bonne raison, que la plupart de leurs clients vivent à proximité et qu’aujourd’hui, il nous faut tous et toutes marcher plus, nous dépenser plus, lutter contre la sédentarité (notamment des plus jeunes) pour être et rester en bonne santé. Cette exigence des commerçants est très souvent biaisée par le fait qu’eux-mêmes, n’habitant pas la commune, ont besoin d’au moins un stationnement à proximité de leur boutique ; mais nous l’avons déjà dit : nous disposons de plus de 500 stationnements en centre -bourg, à moins de 5 à 10 minutes des commerces. Cf. Cet article du média « The Conversation »
C. Kowalski, F. Mihoubi, S. Replumaz, Y. Lathuilière.