Si, en anglais If —, est un poème de Rudyard Kipling, écrit en 1895, et publié en 1910 dans Rewards and Fairies.
André Maurois l’a adapté dans son livre Les Silences du colonel Bramble (publié en 1918) sous le titre Tu seras un homme, mon fils. Soucieux de maintenir la pureté de la langue et de rester fidèle au sens plutôt qu’à la lettre des textes, Maurois a écrit une version se composant de vers parfaitement réguliers et sans rime approximative qui reprend l’idée fondamentale du poème de Kipling tout en ne traduisant directement que quelques vers.
Le 14 juin 1940, Paul Rivet placarde le poème sur les portes du musée de l’Homme à Paris, en signe de résistance à l’occupant allemand.
La traduction (ou réécriture) par André Maurois de ce poème a été chantée par Bernard Lavilliers en 1988 dans son album intitulé If.
[sources Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Si_(poème)]
En français
Tu seras un Homme, mon fils
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;Continuer la lecture de Tu seras un homme, mon fils (If) — Rudyard Kipling