Depuis le début de ce confinement sanitaire, le besoin d’approvisionnement en denrées alimentaires est apparu prioritaire.
Les marchés ont été suspendus par Mme le Maire, en accord avec la Préfecture, et dès le 24 mars et il a fallu s’organiser. Des fidésien.ne.s, dans différents quartiers, se sont regroupés pour commander en direct auprès des producteurs, ou revendeurs, qu’ils connaissent. Les autres peuvent recourir aux commerces de proximité, dont les supermarchés, présents sur la commune. Mais les “petits producteurs locaux”, maraîchers et fromagers, ont plus de difficultés à écouler les fruits de leur travail. Les “Drives” (accessibles en voiture), en différents lieux, ne sont pas adaptés pour eux. Ils ne disposent pas des outils logistiques (enregistrement et préparation des commandes…) et de la disponibilité nécessaire.
Il serait souhaitable de leur permettre de continuer à vendre en direct, comme ils savent le faire, entenant leur étal sur un petit marché circonscrit, dans le respect des règles de sécurité sanitaire prescrites aujourd’hui, sur les places Soubeyrat (mardi et samedi) Millou (mercredi) et sur l’esplanade de Limburg (vendredi). La police municipale et les bénévoles volontaires pourraient aider à encadrer le bon déroulement de ces marchés, pendant deux heures.
Oui, le maintien de ces petits marchés de producteurs (non revendeurs) est possible à Sainte Foy-lès-Lyon et la demande spécifique de dérogation doit être faite auprès de la Préfecture, malgré la présence de commerces alimentaires de substitution installés sur le territoire. Aussi pour deux autres raisons majeures :
• Afin de ne pas laisser la grande distribution (Carrefour, Casino, Auchan, Aldi, Leader Price, Grand frais…) récupérer leurs clients.
• Pour protéger ces mêmes clients, des conditions insuffisantes de protection sanitaire dans les supermarchés.
Préserver les petits producteurs locaux, c’est leur assurer une pérennité au-delà de la crise et nous prémunir en cas de nouvelle crise. Venir faire son marché à proximité de chez soi, à pied, à vélo, en moins d’une heure, c’est maintenir un lieu, un temps pour les liens sociaux de quartier qui adoucirait le nécessaire confinement.
Nous le voyons bien : sachons prendre soin de nous, de nos proches et de tous ceux dont nous redécouvrons le rôle déterminant pour notre qualité de vie. Les producteurs locaux en font partie, comme ils sont essentiels à la vie de nos quartiers.