Tribune libre – Mosaïque juillet 2019

Démocratie participative : à mettre en place, d’urgence !

Faisons le rêve d’un changement profond de notre mode de gouvernance municipal.

Les choses sont simples. Depuis 2014, tout est cadenassé par une majorité qui goûte peu le partage des responsabilités, la concertation ou tout simplement l’échange avant la prise de décisions. Alors oui, rêvons d’une ville qui pratique la démocratie participative et qu’enfin, les lignes bougent !

En septembre 2018, dans ce même magazine (n°149), j’avais évoqué l’urgence de mettre en place une concertation préalable pour la définition du programme d’aménagement du secteur Chantegrillet. A la suite de ma demande insistante, cette concertation se tient avec la participation de 15 habitants du quartier (tirés au sort) et de deux autres collèges (5 associatifs et 5 élus). Cette programmation et le cahier des charges qui en découlera à l’automne prochain, sera forcément enrichi des propositions des partis prenantes, des participants, et des idées des différents collèges. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Même si cette concertation se fait dans un cadre restreint qui ne correspond pas aux attentes de certains participants désirant une approche plus globale.

Il devrait en être de même pour tous les projets d’urbanisme et autres domaines comme la consultation de l’opérateur de la restauration scolaire, où chacun devrait être en droit de donner son avis d’utilisateur, de citoyen concerné. Là encore, rien de tout cela ne semble être prévu. Et comme d’habitude, la majorité décidera seule. Peut-être prendra-t-elle la bonne décision ? Mais pourquoi ignorer d’autres points de vue et des avis pertinents ?

Quand ouvrirons-nous les commissions municipales aux habitants qui le souhaitent ? Quand chaque compte-rendu de commissions municipales sera-t-il mis en ligne sur le site de la mairie ? Quand aurons-nous accès à une véritable transparence de l’action publique ? Quand le budget municipal prévoira-t-il des lignes de dépenses annuelles d’investissement, utilisables par les habitants directement, que ce soit pour améliorer le cadre de vie ou le service public ? Quand lancerons-nous systématiquement une concertation citoyenne et préalable pour la définition de chaque nouveau projet d’investissement ? Ou des référendums locaux ou votations traitant de questions intéressant les fidésiens ? Autant de questions qui aujourd’hui, restent sans réponse, mais que nous ne cesserons de poser.

Je continue de croire aux rêves et à leur force. Nous continuerons de penser que ces pratiques finiront par changer et que ces derniers mois teintés de jaune puis de vert, de grands débats donneront matière à réfléchir aux pratiques archaïques de la majorité en place, qui confisque en quelque sorte, toute démocratie participative.

Serge Replumaz / Jacqueline Verdier / André Valentino

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