Voici le courrier adressé dans ce sens, le 26 mars 2020, par Yvette Lathuilière, au nom de nos conseillers municipaux, à :
Madame le Maire,
Face à l’épidémie terrible que nous traversons, l’heure est à la solidarité et à l’union communale. Ayant à cœur de faire tout notre possible pour venir en aide aux plus fragiles, nous souhaitons vous proposer le soutien de notre groupe pour répondre aux besoins de nos concitoyen.ne.s.
Plusieurs enjeux nous paraissent prioritaires :
– Le contexte de confinement que nous connaissons est susceptible de créer des situations de détresse pour les plus fragiles. À ce titre, la commune en lien avec le CCAS, la Maison de la Métropole et les associations caritatives, peut-elle organiser des visites aux personnes isolées, âgées ou handicapées, qu’elle aura recensées ?
La commune peut-elle faire un appel à des bénévoles (et à tous ses élus, conseillers municipaux) en bonne santé, pour assurer un soutien concret ?
– Suite à la fermeture des marchés, quels moyens peut proposer la commune pour permettre la continuité de la distribution de denrées alimentaires aux fidésien.ne.s, dans le respect des consignes de distanciation et des gestes barrières ?
Vous devez être en contact avec les commerçants fidésiens, pénalisés par la fermeture de leur boutique. Nous souhaiterions échanger avec vous sur la recherche d’une solution, passant peut-être par la mise en place d’une plateforme numérique de distribution qui les impliquerait.
Une autre possibilité pourrait consister, en lien avec les producteurs locaux fidèles aux marchés fidésiens, par examiner la réouverture des marchés (Provinces, le Centre, Gravière), de manière dérogatoire et dans des conditions spécifiques. Nous sommes à votre disposition pour étudier rapidement avec vous des solutions adaptées.
– Le sujet de l’éclairage public n’a pas de caractère d’urgence. Mais, nous savons que c’est un sujet d’actualité pour la municipalité. Dans cette période de faibles déplacements, notamment la nuit, une expérimentation sur un ou deux quartiers pourrait être mise en œuvre. Expérimentation d’une extinction totale de l’éclairage nocturne (par exemple entre 22 h et 6 h), dont les effets (sécurité, économie, écologie) pourraient être mesurés.
Afin de pouvoir discuter ensemble de ces questions cruciales, une réunion en visioconférence entre les représentants de chaque groupe du conseil municipal — deux élus par groupe, par exemple — permettrait d’échanger et de partager un certain nombre d’informations, dans cette période d’impossibilité de tenir des réunions où nous serions physiquement présent.e.s, notamment sur :
– Un état des lieux de la situation de la pandémie Covid-19 à Sainte-Foy-lès-Lyon,
– Une présentation de l’organisation des aides en réponses aux besoins de la population recensés.
Nous sommes persuadés que tous nos concitoyen.ne.s, dans ce contexte si extraordinaire, attendent de la part de leurs élu.e.s, une mise en commun des meilleures idées pour les aider à surmonter cette épreuve.
Dans l’attente de connaître votre avis sur ces propositions et de pouvoir enclencher ce travail par visioconférence, recevez Madame le Maire, l’expression de nos meilleurs sentiments.
Yvette Lathuilière,
Conseillère Municipale
Tête de liste de l’équipe SainteFoyAVENIR.
Agissant au nom et pour le compte de tous les anciens et nouveaux conseillers municipaux SainteFoyAVENIR
Est ce que votre courrier a contribué à la mise en place de la plateforme de solidarité dont il est question dans l’article du Progrès ?
Difficile de vous dire précisément si notre courrier est à l’origine de la création de la plateforme de solidarité.
Nous pouvons au moins dire que notre courrier a permis que se tienne une rencontre en visio avec Mme le Maire et un élu par groupe du Conseil Municipal de l’ancien mandat. Au moins la possibilité de se parler des priorités, de ce qui a été fait ou doit l’être.
Le fait de nous préoccuper, de mettre en avant les sujets qui nous paraissaient essentiels dans cette période de crise sanitaire (nous n’avons surement pas été les seuls) a le mérite de formuler publiquement et collectivement des besoins existants, dont la solidarité de voisinage, de quartier, communale.
C’est notre manière de nous situer comme impliqués dans la commune, partie prenante de ce qui s’y passe, au travers de nos représentants élus et comme citoyens engagés pour l’intérêt général.
Nous continuerons à le faire.
Merci